Le 4 mars 2017, à La Force, en Dordogne, à l’occasion du 200e anniversaire de la naissance de John Bost, va être inauguré un nouveau Musée du protestantisme, le Musée John et Eugénie Bost.
John Bost est bien connu. Et son œuvre, commencée en 1848, non seulement se poursuit, mais elle s’enrichit de nouveaux pavillons, elle accueille de nouveaux handicaps, elle s’ouvre à de nouvelles thérapies. La Fondation John Bost reste la plus importante réalisation médico-sociale du protestantisme français. Donc, un Musée John Bost, oui, bien sûr. Mais pourquoi Eugénie ?
Parce qu’il y a peu d’épouses dans l’histoire qui ont eu un rôle aussi important qu’elle dans l’œuvre de leur mari. Et jusqu’ici, si l’on excepte un joli roman et une brochure que son petit-fils lui a consacrée, Eugénie Bost est quasi toujours oubliée dans les panégyriques consacrés à son mari. Et pourtant sans elle, on peut se demander quelles auraient été les réalisations de John. On pense d’abord à l’aide financière qu’elle lui a apportée, à cette époque, la deuxième moitié du XIXe siècle, où il n’existait aucune aide sociale, où l’on ne pouvait compter que sur la charité privée. Dans la gestion au quotidien des Asiles, souvent c’était elle qui réglait les déficits.