par Christiane Guttinger
Dans un livre récemment édité par La Cause, L’histoire retrouvée des protestants de Sens, des origines à l’avènement du roi Henri IV, le pasteur Thomas Mentzel, fait remonter les origines de la Réforme à Sens aux mouvements évangéliques dissidents qui, combattus depuis le Moyen-Age par l’Inquisition, contestèrent l’autorité papale et prônaient un retour aux sources de l’église chrétienne primitive : cathares, templiers, juifs et musulmans convertis de force, vaudois et hussites. Dans le sillage humaniste et réformiste du cénacle de Meaux, Sens, située au sud de la Champagne, et dépendant au XVI°s ; de la même province ecclésiastique est aussi, dans cette mouvance.
L’auteur a reconstitué le fil de cette histoire en se basant principalement sur les écrits de Théodore de Bèze, né à Vézelay et auteur dès 1580 de L’histoire ecclésiastique des Eglises réformées au Royaume de France, le Martyrologe de Jean Crespin et les Mémoires du catholique proche des Guise, Claude Haton[1].