En novembre 1999 se tenaient à Versailles les Assises de la Fédération Protestante de France. « Une espérance à vivre, une société à construire », tel était le thème de ses Assises au cours desquelles un forum a réuni les Œuvres, Institutions et Mouvements qui s’enracinent dans le Protestantisme français.
Parmi ces œuvres, la Maison de Retraite Protestante de la Muette. Cette Maison se trouve à Paris, dans le 12ème arrondissement. Elle a été fondée par le Diaconat du Consistoire Réformé de Paris en 1854 avec le souci, comme en témoignent ses archives, de venir en aide aux vieillards protestants « indigents et isolés » de Paris. Cette aide était apportée sur le plan matériel, avec le gîte et le couvert, dont la charge était portée par la solidarité protestante. En contrepartie, chacun était invité à participer à la vie commune en rendant de menus services. Cette aide était également apportée sur le plan spirituel, à la fois par les responsables directs de la Maison et par les pasteurs du Consistoire. Il y avait donc une cohérence forte entre les objectifs sociaux et religieux de l’Église qui se manifestait dans cette institution particulière comme dans celles qui se sont créées, à cette époque, pour répondre aux besoins de ceux, enfants, adultes ou vieillards, que la maladie, le handicap, la misère ou l’âge avaient laissés à l’abandon. On ne parlait pas, alors, d’exclusion.