Le 4ème centenaire de la mort de Philippe de Mornay, dit Duplessis-Mornay (Lettre 71)

par Christiane Guttinger

 

Gravure de Philippe Duplessis MornayComment ne pas rappeler le souvenir de cet acteur majeur de la cause protestante à l’occasion du 4ème centenaire de sa mort !

Né en 1549 à Buhy-en-Vexin, dans l’actuel Val-d’Oise,  Philippe Duplessis Mornay est une haute figure de son époque. D’une très grande culture biblique, historique et géographique, il parle et écrit couramment le latin, maîtrise l’hébreu et le grec, mais ayant aussi beaucoup voyagé, pratique des langues étrangères – allemand, néerlandais, anglais et italien… ce qui lui sera bien utile dans son action diplomatique.

En 1576, Mornay épouse à Sedan Charlotte L’Arbaleste (Fille du président de la Chambre des comptes de Paris), qui avait adhéré à la Réforme. Lettrée, celle-ci laissera des Mémoires et une correspondance fort intéressante1] couvrant les règnes des rois Charles IX à Louis XIII.

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Philippe de Mornay, seigneur du Plessis-Marly, dit Duplessis-Mornay

Duplessis-Mornay
Duplessis-Mornay
En juin dernier, notre Comité a pu visiter, au Sud de Rochefort en Yvelines, le Château du Plessis-Marly, devenu le Plessis-Mornay depuis que Philippe Mornay y avait établi sa demeure familiale en Ile-de-France. C’est pourquoi je vais évoquer aujourd’hui la noble figure de ce grand ministre protestant du Roi Henri-le-Grand.

Le père de Philippe de Mornay était Seigneur de Buhy, près de Magny-en-Vexin. Mais comme il était le cadet, il reprit le titre de sa mère Françoise du Bec-Crespin, Dame du Plessis-Marly.

Particulièrement doué, le jeune Philippe de Mornay entreprit à seize ans, à travers l’Europe, de studieux séjours qui confirmèrent son goût pour la théologie et la controverse. De retour à Paris en 1572, il présenta à l’Amiral Coligny un rapport sur l’état des Pays-Bas qui le fit remarquer.

Echappé du massacre de la Saint-Barthélémy, c’est à Sedan, en 1575, chez le Duc de Bouillon, qu’il rencontra une autre réfugiée pour cause de religion : Charlotte Arbaleste et l’épousa.

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