La Fondation John Bost à La Force (Dordogne). Lettre 55

C’est le jour de Pâques. Alors que nous célébrons la résurrection  du Seigneur, souvenons nous de celui qui guérissait les boiteux, les aveugles, les estropiés et tous les souffrants que l’on venait déposer à ses pieds. Je voudrais vous citer la très belle phrase suivante : « Ceux que tous repoussent, je les accueillerai au nom de mon Maître » ? Savez vous de qui elle est ? et … Lire la suite

Boissy d’Anglas, un ardéchois protestant défenseur des libertés

François-Antoine Boissy, voit le jour en 1756 à Saint-Jean-Chambre, en Vivarais. Issu de la bourgeoisie réformée ardéchoise, il participe à tous les régimes de la période révolutionnaire… On l’a comparé à un caméléon. Il n’a cependant rien d’une girouette ; c’est un homme de terrain pondéré et pragmatique, soucieux de préserver les acquis de la constitution de 1789 concernant les libertés individuelles, la justice civile et la tolérance.

Neveu de Marie Durand, son éducation et la mémoire familiale lui inspirent l’horreur du fanatisme, de l’injustice et de l’arbitraire. Son père meurt lorsqu’il a trois ans. Il est d’abord éduqué par sa mère et sa tante paternelle, puis, sur les conseils d’une tante préceptrice des enfants du Landgrave de Hesse-Cassel, (Mme Oudry) il poursuit ses études dans un collège parisien sous une pseudo nationalité suisse, ce qui le dispense de pratique catholique et lui permet d’assister aux cultes de la Chapelle de Hollande. Il fait son droit à Paris et à Orange. Marié à 20 ans à Marie-Françoise Michel, la fille du président du Présidial de Nîmes, il partage dans cette ville, pendant 10 ans, la maison du pasteur Paul Rabaut qui baptise ses enfants.

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De Montauban à Mayence, l’étonnante destinée d’André Jeanbon Saint-André

C’est avec un peu de retard que nous commémorons aujourd’hui le bicentenaire de la mort de Jean Bon Saint-André, décédé le 10 décembre 1813 à Mayence après une vie riche en péripéties.

André Jeanbon naît à Montauban le 25 février 1749 dans une famille de « facturiers », c’est-à-dire d’industriels du textile,

Gravure ronde de Jeanbon Saint-André
André Jeanbon par Jacques-Louis David 1795 (Art Institute de Chicago )

nombreux chez les protestants montalbanais, dans une ville où les trois quarts des négociants et des minotiers étaient « de la religion ».

La famille semble avoir été très présente au Désert et active dans la maintenance et la reconstitution des Eglises réformées. Notons que dans les années 1744-1745, la région montalbanaise avait connu la renaissance de l’Eglise et la tenue d’importantes assemblées que l’Intendant avait fini par juguler. Puis, à partir de 1750, des pasteurs avaient pu organiser les Eglises du Montalbanais.

De 1759 à 1765, le jeune André fait ses études au collège de sa ville natale. En 1765-66, il étudie la marine à Bordeaux et est officier de marine jusqu’en 1771. Dégoûté de la marine par des naufrages où il faillit perdre la vie, il se rend à Lausanne, au séminaire fondé par Antoine Court, où il se prépare au ministère pastoral. Il y reste jusqu’à sa consécration, le 21 avril 1773. Avant de quitter Lausanne, Jeanbon, selon la coutume du Désert, prend le pseudonyme catholique de Saint-André (comme Rabaut prend celui de Saint-Etienne).

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Johannes Kepler, l’astronome protestant qui a découvert les lois du mouvement des planètes

 

Gravure de Johannes KeplerUne récente conférence proposée par notre ami Edgar Soulié nous a permis de redécouvrir la personnalité de Johannes Kepler.

 

Kepler naît en décembre 1571 au sein d’une famille protestante, luthérienne, installée dans le Wurtemberg.

 

Les aptitudes intellectuelles de Johannes s’étant manifestées pendant ses études à « l’école allemande », il poursuit ses études au séminaire protestant. Ses parents lui font découvrir l’astronomie. Ainsi, à peine âgé de 6 ans, sa mère l’emmène en haut d’une colline pour observer le passage d’une comète. De son côté, son père lui montre l’éclipse de lune du 31 janvier 1580, et comment cette dernière devint toute rouge. Kepler étudiera plus tard ce phénomène et l’expliquera dans l’un de ses ouvrages sur l’optique.

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Décès de Marie-Louise Girod-Parrot

Chers Amis, Triste nouvelle : Marie-Louise Girod, notre vice présidente, s’est éteinte ce matin dans la 99 ème année…très affaiblie depuis quelques temps. Un service d’action de grâce aura lieu jeudi 4 septembre à 14 h 30 à l’Oratoire. Pour plus de renseignements, et porter éventuellement un témoignage dans les commentaires, voir sur le blog de l’Oratoire. … Lire la suite

L’année Henri IV

D’une année à l’autre, d’un siècle à l’autre, de Calvin à Henri IV L’année 2009 a été une année faste pour le protestantisme réformé avec les commémorations du 500e anniversaire de la naissance de Jean Calvin. Le Comité protestant des amitiés françaises à l’étranger n’est pas resté à l’écart de ce mouvement, en organisant en … Lire la suite

Renée de France (1510-1575), princesse royale, duchesse de Ferrare et dame de Montargis

À l’occasion du cinq-centième anniversaire de la naissance de Renée de France, princesse royale, duchesse de Ferrare et dame de Montargis, plusieurs biographies ont été publiées sur cette personnalité hors du commun. Née en1510 et morte en 1575, Renée de France était la fille cadette du roi de France Louis XII, et d’Anne de Bretagne. … Lire la suite

Dépasser les frontières : L’importance de Philippe Melanchthon pour l’Europe

Sans la Réforme de Luther, nous les Allemands, nous serions restés catholiques. En tout cas, c’est fort probable. Or, la Réforme de Luther n’aurait sans doute pas eu autant de succès en Allemagne et en Europe sans l’inlassable travail du disciple et ami de Luther, Philippe Melanchthon, mort il y a 450 ans. Né à … Lire la suite

Cinquième jubilé séculaire de Bernard Palissy (1510-2010)

Bernard Palissy
Bernard Palissy
Il y a cinq cents ans naissait Bernard Palissy à Saint-Avit, un hameau aux confins Nord du diocèse d’Agen. Les Palissy s’établirent à Saintes dans le sillage d’Antoine de Pons, gouverneur de Saintonge. Au retour de sa mission diplomatique à Ferrare auprès de la duchesse Renée de France, il avait rapporté d’Italie une merveilleuse coupe émaillée. Ebloui, le jeune Bernard Palissy entreprit de rechercher le secret de fabrication de l’émail blanc. De peintre verrier, il devint arpenteur-géomètre pour financer ses travaux et leva les plans des îles et marais salants de Saintonge. C’est l’origine de l’épisode où son épouse le tint pour « fol ». Il ne brûla que les palissades de son jardin et quelques lames de plancher pour achever une cuisson.

Bernard Palissy fut l’un des fondateurs de l’Eglise réformée de Saintes.

Découvert par le connétable Anne de Montmorency, il reçut la commande d’une grotte rustique pour le château d’Ecouen, et le roi Henri II lui paya 50 écus un bassin rustique décoré de végétaux, reptiles et coquillages moulés.

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Marie Dentière (vers 1495-1561) Une figure de la Réforme genevoise du XVIes

femme du xvieL’histoire de la Réforme genevoise est dominée par la personnalité de Jean Calvin et on néglige parfois les artisans de la première heure. Si Guillaume Farel ou Pierre Viret sont connus, les femmes ont été ignorées, et même dénigrées. Ainsi en est-il de Marie Dentière qui a participé activement à l’avènement de la Réforme à Genève, et fut une des premières théologiennes réformées.

Marie Dentière est née à Tournai vers 1495. Prieure du couvent des Augustines de l’abbaye de Saint-Nicolas-dès-Prés située près de sa ville natale, elle se convertit aux idées luthériennes et quitte son ordre au début des années 1520. A Strasbourg, elle épouse le prédicateur Simon Robert, avec qui elle se rend en Suisse en 1528.

Veuve, Marie Dentière se remarie avec un autre prédicateur, Antoine Froment, collaborateur de Guillaume Farel. En 1535, ils s’établissent à Genève où elle prend part à la Réforme de Farel, prêchant la nouvelle foi, exhortant des religieuses de prendre un mari et avoir comme elle, des enfants[1]. Elle meurt en 1561.

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