François-Antoine Boissy, voit le jour en 1756 à Saint-Jean-Chambre, en Vivarais. Issu de la bourgeoisie réformée ardéchoise, il participe à tous les régimes de la période révolutionnaire… On l’a comparé à un caméléon. Il n’a cependant rien d’une girouette ; c’est un homme de terrain pondéré et pragmatique, soucieux de préserver les acquis de la constitution de 1789 concernant les libertés individuelles, la justice civile et la tolérance.
Neveu de Marie Durand, son éducation et la mémoire familiale lui inspirent l’horreur du fanatisme, de l’injustice et de l’arbitraire. Son père meurt lorsqu’il a trois ans. Il est d’abord éduqué par sa mère et sa tante paternelle, puis, sur les conseils d’une tante préceptrice des enfants du Landgrave de Hesse-Cassel, (Mme Oudry) il poursuit ses études dans un collège parisien sous une pseudo nationalité suisse, ce qui le dispense de pratique catholique et lui permet d’assister aux cultes de la Chapelle de Hollande. Il fait son droit à Paris et à Orange. Marié à 20 ans à Marie-Françoise Michel, la fille du président du Présidial de Nîmes, il partage dans cette ville, pendant 10 ans, la maison du pasteur Paul Rabaut qui baptise ses enfants.