Les Huguenots, opéra de Meyerbeer (Lettre 62)

 

Du 25 septembre au 24 octobre 2018, l’Opéra-Bastille de Paris nous propose de découvrir ou de Affiche de la représentation des Huguenotsredécouvrir, pour une dizaine de représentations, l’opéra de Giacomo Meyerbeer, Les Huguenots.

Né près de Berlin en 1791 et mort à Paris en 1864, Meyerbeer est le compositeur d’opéras le plus célèbre (et le plus joué) au XIXe siècle avant même Mozart, Verdi ou Wagner. C’est en s’établissant à Paris qu’il remporte ses plus grands triomphes avec seulement trois œuvres, Robert le Diable (1831), Les Huguenots (1836) et Le Prophète (1849), considérées comme fondatrices de ce que l’on appelle le « Grand opéra français ».

Les Huguenots est donc un grand opéra en cinq actes et trois tableaux, sur un livret en français d’Eugène Scribe et Émile Deschamps, créé le 29 février 1836 à l’Opéra de Paris avec les plus grands chanteurs de l’époque.

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Décès de Marie-Louise Girod-Parrot

Chers Amis, Triste nouvelle : Marie-Louise Girod, notre vice présidente, s’est éteinte ce matin dans la 99 ème année…très affaiblie depuis quelques temps. Un service d’action de grâce aura lieu jeudi 4 septembre à 14 h 30 à l’Oratoire. Pour plus de renseignements, et porter éventuellement un témoignage dans les commentaires, voir sur le blog de l’Oratoire. … Lire la suite

Calvin et Strasbourg, berceau du Psautier huguenot

Indicatif musical : version instrumentale du Ps. 68 (extraits).
(BNU, oct.-dec. 2009)

Les auditeurs auront sans doute reconnu cette mélodie, car elle représente l’identité musicale du protestantisme et plus particulièrement des Réformés et Huguenots. Le parcours de cette mélodie d’origine strasbourgeoise n’est, semble-t-il, pas connu : il est bon d’en rappeler la genèse, en cette année commémorative Calvin (2009).

affiche de l'exposition
affiche de l'exposition

Tout d’abord : un bref point historique. Venant de Bâle, en 1538, le Réformateur français se rend à Strasbourg, alors Ville libre du Saint Empire Romain Germanique. Le Réformateur local, Martin Bucer (1491-1551) lui confie la charge des réfugiés francophones, et c’est là que commence la véritable histoire du Psautier chanté en langue française, conformément au souhait des Réformateurs préconisant la participation active des fidèles au culte et le chant d’assemblée en langue vernaculaire accessible à tous.

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Hommage à Dietrich Buxtehude (v. 1637-1707) pour le tricentenaire de sa mort

Dietrich Buxtehude
Dietrich Buxtehude
En cette année 2007, marquant le troisième Centenaire de la mort de Dietrich Buxtehude, nous voudrions lui rendre hommage et attirer l’attention des mélomanes, organistes, chefs de chœur et pasteurs, sur l’apport hymnologique et organistique considérable de ce musicien luthérien et germano-danois. Sa production vocale et instrumentale le situe entre Heinrich Schütz (1585-1672), « père de la musique protestante allemande » et Jean-Sébastien Bach (1685-1750), Cantor de Leipzig, tout en rappelant, comme il ressort de notre bref générique, l’école organistique d’Europe du Nord.

Dietrich Buxtehude est né à Oldesloe (dans le Holstein) vers 1637, et mort à Lübeck, le 9 mai 1707. Son père, organiste, s’est installé, dès 1639 en Suède, à Hälsingborg. En 1657, Dietrich, alors âgé d’environ 20 ans, y occupe déjà le poste d’organiste de l’Église Sainte Marie. Trois ans après, il est appelé à l’Église allemande d’Elseneur (ou Helsingor). En 1668, il succède à Franz Tunder (1614-1667) comme organiste à la célèbre Marienkirche dans la ville hanséatique de Lübeck. Il devait y jouer le dimanche pour les cultes du matin et de l’après-midi, les jours de fête et les vêpres du jour précédent, ainsi que pendant la Cène. Il y relance la tradition des Abendmusiken (Musiques du soir), cycles de cantates interprétées en dehors du culte, pendant le temps liturgique de l’Avent. De nombreux marchands se rencontraient à Lübeck, et la réputation de ces auditions dépassa rapidement le cadre de la ville.

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Jean Sébastien Bach / 2000

Quelques jours nous séparent du deux-cent-cinquantième anniversaire de la mort de Jean-Sébastien Bach, né à Eisenach en 1685 et mort à Leipzig le 28 Juillet 1750. Or, il est toujours présent et bien vivant dans le cœur des fidèles, des mélomanes, des chanteurs, des instrumentistes, des organistes et des chefs : à l’Église comme à la salle de concerts, et dans le monde entier. Ce constat tient du miracle, qui prend d’ailleurs une dimension œcuménique.

Par suite de l’alignement au goût du jour, de l’envahissement de l’esthétique de l’Empfindsamkeit, au siècle des Lumières et de l’Aufklärung, à l’époque des fils de Jean-Sébastien BACH et, notamment à la cour du Roi Frédéric le Grand, où s’était répandue la phrase bien connue : « Le Vieux Bach est arrivé », son œuvre était déjà passée de mode. Il faudra attendre 1829, pour que résonne à nouveau la Passion selon Saint Matthieu dirigée par Félix Mendelssohn d’origine juive qui, après sa conversion au luthéranisme, s’est appelé Mendelsshon-Bartholdy pour se différencier de l’autre branche de la famille. A lui revient l’immense mérite d’avoir tiré le célèbre Cantor de l’oubli.

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