Dans la famille Bost il n’y a pas seulement John, même si, cette année, on fête le bicentenaire de sa naissance. Un musée, sous le nom de « Maison John et Eugénie Bost« , a été inauguré à La Force et une exposition itinérante, sur la famille Bost, circule dans les paroisses qui la demandent. On peut la voir actuellement à Paris, à la Bibliothèque du Protestantisme, 54 rue des Saints-Pères.
A l’occasion de cet anniversaire, le projecteur a été braqué sur d’autres membres de la famille Bost, frères de John ou leurs descendants. C’est d’ailleurs l’objet d’un livre qui vient de sortir chez Labor et Fides sous le titre LA SAGA BOST. Il pourrait avoir comme sous-titre : destin huguenot, dynastie française, diaspora mondiale. Car, si sur les dix fils d’Ami Bost, le père de John, cinq sont restés en France, tous les cinq pasteurs, d’ailleurs les cinq autres ont des descendants éparpillés, de l’Ecosse à l’Australie ou à la Californie.
mémoire
La Réforme en Pologne (Lettre 60)
La poste polonaise vient d’éditer un timbre commémoratif de la Réforme et Wroclaw est ville européenne de la Réforme. Un paradoxe dans la catholique Pologne ?
Valdo et Jean Hus avaient fait de nombreux disciples en Pologne. Aussi la Réforme se répand très rapidement, ainsi à l’université de Cracovie (autour du grand imprimeur Jan Trzecieski), Varsovie, mais aussi les campagnes. La haute noblesse adopte la foi évangélique, tel les princes Nicolas et Rufus Radziwill en Lithuanie (1552). Les princes Leszcinski font de Lezsno et ses environs un foyer actif, où les protestants de Bohème, chassés par Ferdinand de Habsbourg, trouvent refuge.
LA Réouverture du musée de l’Amitié franco-américaine – Anne Morgan- à Blérancourt (Aisne) (Lettre 60)
A Blérancourt, situé à 15 kms de Noyon (Oise), la ville natale de Calvin, le musée de l’amitié franco-américaine a rouvert après plusieurs années de rénovation. Ce musée dédié à l’amitié franco-américaine a été fondé par Anne Morgan qui mena pendant la 1ère guerre mondiale une action sociale et de reconstruction auprès des populations civiles de l’Aisne de 1917 à 1924.
Anne Morgan était la richissime héritière du magnat des chemins de fer, de l’acier et banquier, John Pierpont Morgan, son père, mort d’une crise cardiaque en 1913. Elle est née en 1873, marquée par une éducation assez rigide venant de son arrière grand-père, le pasteur unitarien John Pierpont dont les prêches contre l’esclavage (aboli aux US seulement en 1865) et la reconnaissance des droits de l’homme furent célèbres. Son père, engagé dans l’église épiscopalienne, était déjà très attentif aux questions sanitaires et à la lutte contre la tuberculose dès 1903. Anne, d’un caractère volontaire et indépendant s’occupe des ouvroirs de la paroisse, puis participe aux mouvements philanthropiques féminins, milite pour le sort des ouvrières et femmes des milieux ouvriers, la création des premières résidences sociales en Amérique.
Madame de Staël (Lettre 60)
Négligée voire oubliée depuis longtemps, l’œuvre de Madame de Staël est cette année réapparue au premier plan de l’actualité culturelle à l’occasion du bicentenaire de sa mort : de Paris, ville où elle vit le jour en 1766, jusqu’à Coppet, son château du Pays de Vaud où elle vécut en exil, les spectacles, expositions et colloques se sont succédé ces mois-ci. Mais c’est encore l’édition qui en 2017 a le mieux honoré cette femme de lettres, Madame de Staël ayant fait son entrée, au printemps dernier, dans la collection de la Pléiade, aux éditions Gallimard, tandis qu’un volume de la collection Bouquin lui a été consacré aux éditions Robert Laffont.
Nouvelles du protestantisme français (Lettre 60)
Le 500e anniversaire de la Réforme a suscité une multitude d’évènements, parution de livres, colloques, série de conférences, « repas propos de table », concerts et expositions. C’est le premier centenaire qui a vu l’Eglise catholique s’associer à la commémoration de la Réforme. Ainsi à Orléans, le samedi 21 octobre, une cérémonie interreligieuse a réuni à la … Lire la suite
Venise et la Réforme luthérienne
Dans le cadre de la commémoration de la Réforme, Venise a été élue ville européenne de la Réforme, par décision de la Municipalité et de la Conférence des Eglises protestantes d’Europe. Une cérémonie en l’église luthérienne de Venise, Campo S.S Apostoli, Canareggio, le 31 octobre 2016, célèbre cet événement.
Louis Tronchin et Jean-Frédéric Ostervald
Louis Tronchin et Jean-Frédéric Ostervald sont deux personnalités importantes de la période qui voit le protestantisme passer de l’époque des orthodoxies à celle des Lumières. Figure marquante pour toute une génération de penseurs réformés (dont Pierre Bayle et Jean Le Clerc qui ont été ses élèves), Louis Tronchin fut, pendant près de vingt-cinq ans, le correspondant de Jean-Frédéric Ostervald après avoir été son professeur de théologie.
La correspondance que nous avons publiée en juin dernier chez l’éditeur suisse Alphil avec le concours de l’Association suisse pour l’histoire du Refuge huguenot, couvre en effet les années 1683 à 1705. Elle permet de jeter un regard nouveau sur les chantiers qu’ouvrent alors les deux hommes et qui vont transformer profondément la théologie et les pratiques calvinistes francophones.
Le sculpteur Auguste Bartholdi (Lettre 59)
Lion de Belfort, statue de la Liberté, du général Rapp, de Washington, de La Fayette, et de Vercingétorix (la statue équestre de Vercingétorix, à Clermont-Ferrand (1903).), etc. Bartholdi, auteur de ces œuvres devenues symboles, est né dans une famille bourgeoise protestante de Colmar en 1834.
Son père meurt jeune. Sa mère, s’installe alors à Paris. Auguste fait ses études au lycée Louis-le-Grand tout en suivant les cours du sculpteur Antoine Etex et du peintre Ary Scheffer. Baccalauréat en poche (1852), il se lance directement dans la sculpture sans passer par les Beaux Arts, et installe son atelier rue Vavin (Puis, 30 rue d’Assas lors de sa destruction liée au percement du Bd Raspail.). D’un grand voyage en Egypte et au Yémen, il rapporte la pratique de la photographie, des dessins et le sens du monumental. Sa statue en marbre de Champollion orne la cour du Collège de France à Paris (1875).
Nanteuil les Meaux, « capitale du protestantisme de la Brie » (Lettre 59)
Nanteuil-les-Meaux ? Ce village de Seine et Marne devrait tenir une place plus importante dans la mémoire protestante. Savez-vous, en effet, que c’est dans son faubourg de Chermont, que fut édifié en France un des tout premiers temples réformés, vers 1570 (Robert Mousseaux : « Chassés de Meaux et de l’église qu’ils avaient achetée, en raison des désordres qu’ils avaient commis en 1561,les protestants s’enfuient vers Nanteuil. Ils construisent sur la route à un km le temple de Cornillon, rasé en 1567, après la Surprise de Montceaux ». Selon Gal-Ladevèze (1112 S.H.P.F) ils commencent la construction du temple de Chermont en 1570, à 5 kms de Meaux.) ?
Ceci nous ramène aux origines de la Réforme française à Meaux. Le curé Briçonnet avait attiré (Dès 1508) à St-Germain-des-Prés, puis à Meaux dont il est nommé évêque en 1520, son ancien professeur Jacques Lefèvre d’Etaples, théologien humaniste qui traduit la Bible en français et professe un retour au christianisme des origines. L’évêque Briçonnet reprend en main son diocèse, ne gardant que les meilleurs éléments de son clergé, et fait prêcher en français – et non en latin- à partir des épitres de Paul et des textes bibliques traduits par Lefèvre.
Nouvelles du protestantisme français (Lettre 59)
Du 20 mai au 17 décembre, une exposition au Musée Calvin à Noyon (Oise) : « 1517 aux origines de la Réforme, Luther et Calvin fondateurs des protestantismes européens du XVIe siècle » présente ces deux fondateurs du protestantisme qui ne se sont jamais rencontrés, ont certains principes communs, d’autres différents, des caractères et natures contrastées, mais ont tous deux contribué à diffuser l’usage courant des langues vernaculaires dans des domaines où le latin était le seul véhicule.
Une exposition de panneaux créés par l’EPU du Sud-ouest, « Martin Luther, portes ouvertes à… » est présentée dans de nombreuses paroisses et lieux, assortie de conférences, créant des occasions de célébrer les 500 ans de la Réforme.