En 1908, Louis Bréguet lance son « Gyroplane n°2 » équipé d’une voilure fixe planante et de deux rotors inclinés sur l’avant. Il s’élève de 4 mètres sur une distance d’environ 100 mètres… Mais une tempête détruit le prototype dans son hangar.
20e
Protestantisme et cinéma français
L’austère Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français propose pour ce début d’été 2008 un numéro qui sort un peu de l’histoire traditionnelle, pour s’intéresser au cinéma.
Le thème de ce numéro réalisé par l’historien André Encrevé, avec la collaboration de Jean Lods, est donné dans le titre : « Protestantisme et cinéma français ». Ce titre reprend celui d’un colloque qui s’est tenu à la BNF, en novembre 2007, organisé par le « Groupe de recherches sur l’histoire des protestantismes ».
Une partie du thème concerne l’image des protestants dans le cinéma français, l’autre partie la part des protestants parmi les cinéastes français.
Je retiendrai ici le premier aspect, la représentation des protestants dans le cinéma français.
Cette représentation est d’abord celle d’une histoire, l’histoire des protestants français. Trois films sont présentés par différents spécialistes :
- « La reine Margot » de Patrice Chéreau (1994)
- « Les camisards » de René Allio (1970)
- « La colline aux mille enfants » de Jean-Louis Lorenzi (1994).
Le guide – mémorial du monument international de la reformation à Genève
Nos amis de l’Association Suisse pour l’Histoire du Refuge Huguenot nous ont fait parvenir la plaquette illustrée de 48 pages, intitulée : GUIDE-MéMORIAL DU MONUMENT INTERNATIONAL DE LA RéFORMATION A GENEVE. Son auteur était Charles Borgeaud, professeur à l’Université de Genève au début du 20e siècle. Ce Guide-Mémorial est trilingue : français, anglais, allemand. Ce monument, unique en son genre, est connu dans le monde protestant sous le nom de Mur des Réformateurs..
La première pierre du monument fut posée en 1909 pour marquer deux grands jubilés : le quatrième centenaire de la naissance de Jean Calvin et le trois cent cinquantenaire de la fondation du Collège et de l’Académie de Genève du vivant du Réformateur.
L’Eglise Protestante Française de Londres
L’Église Protestante Française de Londres, installée à Soho Square, vient de vivre un temps fort en célébrant le 450ème anniversaire de sa fondation.
Son histoire, que nous allons tenter de résumer, est celle des vagues successives de huguenots réfugiés en Angleterre sous l’effet des persécutions religieuses que la France a connues avec le développement des idées de la Réforme.
Dès 1540, avec édit de Fontainebleau ordonné par François Ier, puis sous le règne d’Henri II, lorsque fut instituée la Chambre Ardente de Paris, Londres accueille une première vague de réfugiés.
A ce premier groupe de réfugiés, sous l’influence conjuguée de son oncle, le Protecteur Somerset et l’Archevêque de Canterbury, Cranmer, tous deux sensibles aux idées de Réforme, le très jeune roi Édouard VI accorde sa protection et signe, le 24 juillet 1550, les lettres patentes qui reconnaissent l’existence de l’Église des Étrangers de Londres, et la consacre comme « Église Établie » au même titre que l’église d’Angleterre.
Le cent cinquantenaire de la fondation John Bost
Jean-Antoine, dit John Bost, est nommé pasteur à La Force en 1844. Sensibilisé aux douloureux problèmes de son époque, il n’a cesse de faire partager ses préoccupations à la paroisse ; grâce à des dons et au travail bénévole de sa communauté, un premier pavillon, « La Famille évangélique », est construit en 1848. Il est destiné à recueillir et à former des jeunes filles en danger moral. Jusqu’à la mort de John Bost en 1881, neuf pavillons seront créés.
Aujourd’hui, avec ses 981 salariés, la Fondation John Bost accueille, soigne, accompagne au long cours 1025 personnes polyhandicapées, handicapées, malades mentales et personnes âgées. 22 pavillons accueillent les résidents dans un environnement paisible et ouvert, sans murailles ni barrières : 19 en Dordogne sur 200 hectares et 5 communes, 1 dans le Tarn et Garonne, 1 en Haute Vienne, 1 bientôt en Seine Maritime. Chaque pavillon est spécifique et complémentaire des autres. Les pavillons sont unis entre eux par une même motivation, un même esprit de service.
La naissance des Éclaireurs Unionistes
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à penser que le scoutisme unioniste a joué un grand rôle dans la formation des cadres des Églises protestantes françaises au XXe siècle. Pourtant, jusqu’à présent nous ne disposions pas d’études historiques sérieuses sur le mouvement des Éclaireurs Unionistes. J’ai voulu tenter de remédier à cela en jetant les bases d’une histoire des Éclaireurs Unionistes. Et pour commencer je me suis intéressé, dans l’ouvrage intitulé l’Invention d’un scoutisme chrétien**, publié ce mois-ci, à cette période très mal connue et souvent dénigrée des toutes premières années du scoutisme : de 1911 à 1920. De son côté, le scoutisme féminin est aussi l’objet d’études portant sur la même période ***.
Quelques mots d’abord sur la naissance du scoutisme en Grande-Bretagne. Le fondateur Baden-Powell l’a conçu comme une méthode au service des organisations de jeunesse existantes. Les YMCA et les Boys Brigades ont fourni le cadre des premières expériences. Ce n’est que lorsque le scoutisme a pris de l’ampleur que Baden-Powell a pensé à le structurer en un mouvement indépendant.
Origine et histoire du Comite protestant des amitiés françaises a l’étranger
C’est le 11 Juin 1915, après onze mois de guerre et d’invasion que fut constitué au sein de la Fédération protestante de France, présidée par Edouard Gruner, un Comité Protestant de Propagande Française à l’Etranger. A la même époque fut crée un Comité Catholique de Propagande Française à l’Etranger. La présidence en fut confiée à André Weiss, de l’Académie des Sciences Morales et Politiques, éminent juriste, plus tard vice-président de la Cour Permanente de Justice Internationale de la Haye. Il tint des réunions hebdomadaires dans une salle de l’église de l’Oratoire du Louvre, au cours desquelles prenaient la parole Raoul Allier, Secrétaire général, Charles Wagner, Paul Doumergue, directeur de la revue Foi et Vie, John Viénot, directeur de la Revue Chrétienne, Frank Puaux et bien d’autres.
Le but du Comité était de faire entendre la voix du protestantisme français dans les pays neutres, pour attirer leur sympathie pour notre pays. Il édita mensuellement le Bulletin Protestant Français et de nombreuses publications en Allemand, en Suédois, en Hollandais et en Anglais. Le pasteur André Monod devint le secrétaire général, et des missions eurent lieu en Suisse, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, en 1917, en Angleterre et en Ecosse en 1918.