Émile Gallé

vase de Gallé
La personne à laquelle je veux rendre hommage aujourd’hui pour son talent et la notoriété de ce talent, mais surtout pour son courage spirituel et politique est Monsieur Emile Gallé.

On dit qu’il est l’homme qui a maîtrisé les aléas du feu !
Certains l’ont présenté comme le Bernard Palissy du XXe siècle. Gallé lui-même considérait Palissy comme un ancêtre, comme l’un des patrons de l’art français du FEU, un symboliste de l’art de la TERRE. Il dit de lui qu’il avait le véritable vœu d’initier les hommes, par des reproductions de la nature, à VOIR DIEU A TRAVERS LES SIMILITUDES ET LES BEAUTES DE SES ŒUVRES LES PLUS HAUTES. Emile Gallé est de cette trempe là.

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Les protestants et Napoléon

Le 2 décembre1804, vingt-quatre délégués des églises réformées de France, dont vingt-deux pasteurs, assistèrent à notre-Dame de Paris au sacre de Napoléon, dont on commémore ces jours-ci le bicentenaire. Ils se retirèrent durant la messe pontificale, mais quelques jours plus tard, le pasteur parisien Marron rendit au pape Pie VII une visite de courtoisie. Ces deux faits donnent la mesure du chemin parcouru, alors que dix-huit ans plus tôt la religion catholique était encore la seule qui fût admise et pratiquée en France.

Sans doute la Révolution française a-t-elle posé en principe et en droit la liberté de culte pour des citoyens égaux devant la loi, ouvrant ainsi la voie à la réintégration des protestants dans la communauté nationale. Mais lorsque Bonaparte, devenu Premier consul en 1799, déclare que la Révolution est finie, les églises réformées sont en piètre état, les pasteurs en nombre insuffisant, et l’exercice du culte est défaillant. On compte alors environ 450 000 réformés, très inégalement répartis sur le territoire, mais que l’annexion de Genève et de Mulhouse en 1798 a sensiblement renforcé, et 200 000 luthériens, concentrés en Alsace et dans le pays de Montbéliard, devenu français en 1793.

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L’Eglise lutherienne de bon-secours à Paris

Connaissez-vous le 11e arrondissement de Paris, savez-vous qui y habite et depuis quand ?

Déjà sous Louis XI, au XVe siècle, des ouvriers du bois étaient installés avec leurs familles sur les terres de l’enclos religieux du couvent des « Dames de Saint-Antoine » qui leur donnaient asile. Et, au cours des deux siècles suivants, beaucoup d’ouvriers et d’artisans du meuble continuent à se fixer autour de ce noyau premier en en faisant une spécialité.

Mais c’est au XVIIIe siècle que le Faubourg Saint-Antoine connaît son âge d’or quand, après la mort de Louis XIV (1715), la société mondaine vient se réinstaller de Versailles à Paris. Pour répondre à cette nouvelle demande, l’appel de main-d’œuvre est tel que l’on voit affluer vers la capitale des artisans provinciaux et étrangers qualifiés. Alsaciens et Allemands rhénans arrivent en nombre. Spécialisés en ébénisterie, ils s’installent tout naturellement au Faubourg Saint-Antoine, où certains, comme Oeben et Riesener font fortune. Beaucoup d’entre eux sont luthériens, et tout heureux, dans ce royaume d’intolérance, d’être accueillis aux chapelles luthériennes des ambassades scandinaves -suédoise et danoise- qui leur assurent protection, libre exercice du culte dirigé par des pasteurs nommés par leurs rois, registres d’état civil, assistance, soins et possibilité d’être inhumés au cimetière des étrangers de la Porte Saint-Martin.

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La Chapelle Royale Protestante de Bruxelles

Le temple de l’Église Protestante de Bruxelles, dénommé « Chapelle Royale », est un petit joyau de l’architecture du 18e siècle.

Grâce aux Articles organiques du 18 germinal An 10, l’Église s’était réorganisée au cours de l’été 1802. Elle était la continuation de la communauté qui se réunissait depuis 1656 dans la chapelle de l’ambassade de Leurs Hautes Puissances les Provinces-Unies des Pays-Bas. Après bien des démarches, elle avait enfin obtenu, le 25 octobre 1804, un décret de l’empereur Napoléon Ier, accordant « un oratoire de la communion réformée à Bruxelles », ainsi que la confirmation de la jouissance du temple, mis à sa disposition par le préfet du département de la Dyle.

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La Mission Evangélique contre la Lèpre

L’action de la Mission Evangélique contre la lèpre est certainement l’une des nombreuses expressions de l’amitié agissante qui traverse les frontières. Le 25 janvier prochain, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Lèpre, je ne doute pas que vous serez nombreux à exprimer votre amitié des peuples en soutenant notre action.

La Mission Evangélique contre la Lèpre est la plus ancienne organisation chrétienne consacrée spécifiquement à l’aide aux malades de la lèpre. Elle a été créée en 1874 par Welesley Bayley, un missionnaire protestant irlandais. C’est aujourd’hui une ONG chrétienne internationale, connue sous le nom de TLMI pour The Leprosy Mission International. Elle est représentée en France par la Mission Evangélique contre la lèpre, une association reconnue d’utilité publique. L’action de notre association française s’exerce dans le cadre de l’organisation internationale.

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L’Armée du Salut

L’Armée du Salut, beaucoup la connaissent de nom. Mais elle est bien plus qu’une organisation caritative. Elle fait le lien entre les valeurs évangéliques et la réalité de tous les jours.

Que ce soit dans la lutte contre l’exclusion, la prévention et l’action éducative auprès des jeunes, l’accompagnement en fin de vie, la solidarité de proximité tout en se référant à la Bonne nouvelle de Jésus-Christ… l’ « armée » fondée par William Booth, au milieu du XIXème siècle, ne désarme pas.

William Booth était un prophète des temps modernes. Révolté par l’extrême misère matérielle et morale des populations ouvrières, il sort de son Église pour prêcher l’Évangile, et lutte pour donner à ces gens des conditions d’existence plus décentes. Avec une poignée de fidèles et de nouveaux convertis il forme une organisation hiérarchique et combative dont le programme se résume en trois mots : Soupe, savon, salut. Aujourd’hui, l’Armée du Salut est à l’œuvre dans 108 pays à travers le monde.

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L’association pour la sauvegarde du temple de Leme en Thierache

L’Association pour la Sauvegarde du Temple de Lemé en Thiérache, dans le Nord du Département de l’Aisne et à l’extrémité de la Picardie, est une association culturelle non confessionnelle. Elle n’a pas seulement pour ambition de sauver le bâtiment d’un temple protestant désaffecté qui menaçait ruine, cet objectif est déjà atteint, mais aussi de créer dans ce beau temple un futur Musée du Protestantisme dans le Nord de la France.

Lemé est une commune rurale de 400 habitants entre Vervins et Guise, à peu près à égale distance de Sedan et de Noyon, la patrie de Calvin, où la maison natale du grand réformateur picard a été reconstituée par la Société de l’Histoire du Protestantisme Français après la première guerre mondiale.

Contrairement à Noyon, où le protestantisme n’est qu’une infime minorité, la Thiérache (et le village de Lemé en particulier) appartient à l’un des plus anciens terroirs protestants de France. Il a su, contre vents et marées, s’y maintenir sans interruption depuis les origines du XVIème siècle, grâce à sa nature bocagère et à sa situation frontalière entre Picardie, Cambrésis et Hainaut d’une part, et d’autre part les Pays-Bas espagnols devenus les Provinces-Unies, avec ses églises dites de la Barrière. Lemé est une partie intégrante de la mémoire collective de la Thiérache et du Nord de la France.

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Société des Cincinnati de France

Le 17 octobre dernier, une cérémonie présidée par Son Excellence Mr. Howard H. Leach, Ambassadeur des Etats-Unis en France, M. Jean-Pierre Lecoq, Maire du VI°arrondissement et le Général de Roquefeuil, Président de la Société des Cincinnati de France, s’est déroulée à Paris, devant le 40 rue du Cherche-Midi, à l’occasion de l’apposition de nouvelles plaques sur l’ancien hôtel de Rochambeau, rappelant la tenue, en cet hôtel, de la première assemblée de la Société des Cincinnati de France en 1784.

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Une invention majeure dans le domaine du textile, la peigneuse mécanique de Josué Heilmann

« Si je passais un peigne profondément et avec force dans les cheveux de cette jeune fille, je les lui arracherais tous » s’exclama un jour Josué Heilmann, s’arrêtant devant une jeune ouvrière sans doute mal peignée qui œuvrait sur une machine textile… »Mais si je commençais par les pointes, petit à petit, je les démêlerais sans peine… C’est cela qu’il faut faire ».

C’est ainsi, sur cette constatation, et avec force de travail et d’essais, qu’il découvrit sa peigneuse mécanique, invention majeure dans le domaine du textile, qu’il appliqua par la suite également à la bourre de soie. On raconte aussi qu’il s’exerçait de longues soirées démêlant la chevelure de son épouse, tout en écoutant ses conseils de brodeuse passionnée. Elle a eu, paraît-il, un rôle prépondérant.

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Les huguenots à Leipzig

Suite aux persécutions infligées aux huguenots à la suite de la révocation de l’édit de Nantes en 1685, plus de 250 000 huguenots contraints à l’exil trouvèrent refuge dans les contrées du nord et de l’Est de l’Europe, beaucoup s’installèrent dans les Flandres d’autres en Prusse occidentale, d’autres se retrouvèrent à Berlin et dans le brandebourg avoisinant, d’autres enfin firent route jusqu’en Saxe et décidèrent de s’installer à Leipzig et à Dresde.

Des familles entières soutenues par leur foi et la conviction qu’ils n’avaient qu’un seul seigneur et maître : DIEU, entreprirent dès la fin du 17ème siècle de vaincre les obstacles de l’expatriation pour s’implanter (s’insérer) dans des contrées lointaines et peu familières.

Leur choix de s’implanter à Leipzig était surtout motivé par des raisons économiques, cette ville jouissant à l’époque d’une grande réputation en matière de commerce international, on trouve d’ailleurs dans les archives cette citation en français «ville de ressources pour les gens capables et désireux de travailler »

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