Jean Sébastien Bach / 2000

Quelques jours nous séparent du deux-cent-cinquantième anniversaire de la mort de Jean-Sébastien Bach, né à Eisenach en 1685 et mort à Leipzig le 28 Juillet 1750. Or, il est toujours présent et bien vivant dans le cœur des fidèles, des mélomanes, des chanteurs, des instrumentistes, des organistes et des chefs : à l’Église comme à la salle de concerts, et dans le monde entier. Ce constat tient du miracle, qui prend d’ailleurs une dimension œcuménique.

Par suite de l’alignement au goût du jour, de l’envahissement de l’esthétique de l’Empfindsamkeit, au siècle des Lumières et de l’Aufklärung, à l’époque des fils de Jean-Sébastien BACH et, notamment à la cour du Roi Frédéric le Grand, où s’était répandue la phrase bien connue : « Le Vieux Bach est arrivé », son œuvre était déjà passée de mode. Il faudra attendre 1829, pour que résonne à nouveau la Passion selon Saint Matthieu dirigée par Félix Mendelssohn d’origine juive qui, après sa conversion au luthéranisme, s’est appelé Mendelsshon-Bartholdy pour se différencier de l’autre branche de la famille. A lui revient l’immense mérite d’avoir tiré le célèbre Cantor de l’oubli.

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L’Eglise Protestante Française de Londres

L’Église Protestante Française de Londres, installée à Soho Square, vient de vivre un temps fort en célébrant le 450ème anniversaire de sa fondation.

Son histoire, que nous allons tenter de résumer, est celle des vagues successives de huguenots réfugiés en Angleterre sous l’effet des persécutions religieuses que la France a connues avec le développement des idées de la Réforme.

Dès 1540, avec édit de Fontainebleau ordonné par François Ier, puis sous le règne d’Henri II, lorsque fut instituée la Chambre Ardente de Paris, Londres accueille une première vague de réfugiés.

A ce premier groupe de réfugiés, sous l’influence conjuguée de son oncle, le Protecteur Somerset et l’Archevêque de Canterbury, Cranmer, tous deux sensibles aux idées de Réforme, le très jeune roi Édouard VI accorde sa protection et signe, le 24 juillet 1550, les lettres patentes qui reconnaissent l’existence de l’Église des Étrangers de Londres, et la consacre comme « Église Établie » au même titre que l’église d’Angleterre.

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