Sully tel qu-en lui-même

Avant de vous relater les circonstances du Colloque de Sully-sur-Loire en l’honneur de Maximilien de Béthune, Baron de Rosny, Duc de Sully, Pair et Maréchal de France, je me dois d’exprimer l’hommage de notre Comité à son Président d’Honneur, Monsieur Couve de Murville, décédé avant Noël à l’âge de 92 ans. Il fut aussi, à son rang, un grand serviteur de notre pays.

Sully, qui survécut trente ans à son roi Henri IV, mourut au Château de Villebon, entre Beauce et Perche, et fut inhumé à Nogent-le-Rotrou avec son épouse Rachel de Cochefilet. Leurs restes furent transférés au Château de Sully-sur-Loire à la fin du siècle dernier. Dans le cadre de la restauration du château, devenu propriété du Département du Loiret, une réplique de leur mausolée, qui les représente agenouillés et les mains jointes, a été installée le 23 octobre dernier dans la chapelle du château, préalablement dépouillée de toute autre ornementation. Ce fut l’occasion d’une sobre cérémonie religieuse présidée par le pasteur d’Orléans, Georges Tourne, le coffre contenant les restes du couple étant porté par deux soldats en présence des autorités officielles.

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Pierre Minuit, fondateur de New-York
Un huguenot dont les actions ont dépassé la légende

L’Association « Héritage huguenot » dont le siège est à New-York, a pour but de faire connaître l’apport historique, culturel et artistique que certains huguenots ont laissé dans leur pays d’accueil. Nous parlerons aujourd’hui de Pierre MINUIT.

Tous les écoliers américains ont entendu parler du mythe « Pierre MINUIT », l’homme qui a acheté l’ile de Manhattan aux Indiens pour 24 dollars en échange de diverses quincailleries et autres babioles. C’était en 1626.

C’est ainsi que Pierre MINUIT devint gouverneur de la colonie hollandaise du Nouveau Monde. C’est un mythe bien ancré en Amérique, bien que les historiens aient réussi à prouver le non-fondé de cette légende d’une manière presque catégorique.

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Un même pays, deux politiques : La Suède et les Huguenots

On pense communément que dès leur sortie du Royaume de France au temps de la Révocation (1685), les Huguenots furent généreusement accueillis par les autres états protestants. Cela n’est pas le cas pour tous. L’exemple de la Suède, où les calvinistes mirent plus d’un demi-siècle à se faire reconnaître, le montre bien.

Il faut dire que la Suède était devenue un bastion du luthéranisme. Religion d’État depuis 1593, sa pratique était obligatoire : l’Église luthérienne, très puissante et très riche, tenait seule les registres de l’état civil, et nul n’était suédois s’il n’était baptisé luthérien avec interdiction formelle, maintenue jusqu’en 1961, de se convertir. Ici, on ne connaissait que la « sainte doctrine » fixée par la Confession d’Augsbourg « invariata » qui seule définissait la Vérité. Toutes les autres confessions, même chrétiennes, même protestantes, n’étaient, selon le Synode d’Upsal de 1593, que « fausses religions hérétiques » à combattre.

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Un pédagogue venu d’ailleurs : Jacques-Egide Duhan de Jandun

Ce matin, si vous me le permettez, je vais vous parler de Jacques Egide Duhan de Jandun, né en mars 1685 en France et mort en 1746 à Berlin. Il a été le précepteur de Frédéric II de Prusse.

Tout le temps que j’ai passé à étudier ce personnage ne m’a pas paru long, car il m’a permis de répondre à des questions qui pour moi étaient primordiales. Duhan s’est imposé à moi comme un « Pédagogue venu d’ailleurs ». Comment expliquer l’extraordinaire réussite de ces enseignants qu’il représente ?

Duhan était huguenot, son destin vous intéressera donc tout particulièrement.

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Le Protestantisme Breton

« Breton et protestant », tel était le titre provocateur d’un libelle du militant autonomiste Marcel Guieysse, lui-même de religion réformée dans les années Trente. A une époque où le mouvement breton était en conflit avec l’évêque de Quimper, cet écrit voulait prouver que la Bretagne avait une solide tradition huguenote et que, en certaines occasions, son destin religieux aurait pu basculer. Il est pourtant évident que le protestantisme breton a toujours été largement minoritaire : quelque 5000 hommes et femmes en moyenne pendant quatre siècles. Mais il est tout aussi exact que ces réformés, ces évangéliques, ont pesé d’un poids sans commune mesure avec leur nombre sur la vie religieuse, sociale, culturelle et politique de la province.

Un premier faisceau de découvertes, certainement très lacunaire, met en évidence une effervescence religieuse en Bretagne dès 1534, date à laquelle des actes iconoclastes sont perpétrés à Morlaix ou à Dinan. Ce mouvement touche aussi bien des hommes du peuple comme cette dizaine d’artisans qui se réfugia à Genève avant 1558, que des hobereaux et des magistrats, depuis Hennebont jusqu’à Rennes où plusieurs conseillers au Parlement étaient « infectés d’hérésie », comme on disait à l’époque.

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L’aventure de la Réforme à Montbéliard

Montbéliard, cité millénaire dominée par son château, est située aux frontières de la Suisse et de l’Allemagne. Elle eut au fil des années une histoire hors du commun, marquée par un protestantisme fortement ancré.

En 1397, eut lieu le mariage d’Henriette d’Orbe, comtesse de Montbéliard avec d’Eberard de Wurtemberg, union de deux enfants motivée par des raisons politiques. Le Comté tombe alors sous la suzeraineté des Wurtemberg et bascule ainsi dans l’Empire Germanique. Malgré bien des luttes et des querelles familiales, Montbéliard demeurera fief des Wurtemberg.

En 1520, Ulrich, duc de Wurtemberg est mis au ban de l’Empire par Charles Quint et se réfugie à Montbéliard. Il prend contact avec des banquiers suisses et rencontre à Bâle des disciples de Zwingli et d’Oecolampade. Ulrich se convertit en 1524 et fait appel à Guillaume Farel pour prêcher la religion nouvelle à Montbéliard.

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Philippe de Mornay, seigneur du Plessis-Marly, dit Duplessis-Mornay

Duplessis-Mornay
Duplessis-Mornay
En juin dernier, notre Comité a pu visiter, au Sud de Rochefort en Yvelines, le Château du Plessis-Marly, devenu le Plessis-Mornay depuis que Philippe Mornay y avait établi sa demeure familiale en Ile-de-France. C’est pourquoi je vais évoquer aujourd’hui la noble figure de ce grand ministre protestant du Roi Henri-le-Grand.

Le père de Philippe de Mornay était Seigneur de Buhy, près de Magny-en-Vexin. Mais comme il était le cadet, il reprit le titre de sa mère Françoise du Bec-Crespin, Dame du Plessis-Marly.

Particulièrement doué, le jeune Philippe de Mornay entreprit à seize ans, à travers l’Europe, de studieux séjours qui confirmèrent son goût pour la théologie et la controverse. De retour à Paris en 1572, il présenta à l’Amiral Coligny un rapport sur l’état des Pays-Bas qui le fit remarquer.

Echappé du massacre de la Saint-Barthélémy, c’est à Sedan, en 1575, chez le Duc de Bouillon, qu’il rencontra une autre réfugiée pour cause de religion : Charlotte Arbaleste et l’épousa.

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