Olivier de Serres, seigneur du Pradel, considéré comme le père de l’agronomie

statue en bronze d'Olivier de Serres à Villeneuve de Berg
STATUE EN BRONZE PAR PIERRE HEBERT
INSTALLEE A VILLENEUVE-DE-BERG EN 1858

Si vous passez en Ardèche, à proximité d’Aubenas, arrêtez-vous à Villeneuve de Berg. De belles maisons, des restes de fortification, les monuments dédiés à Olivier de Serres et Antoine Court témoignent de son riche passé. Ancienne capitale administrative du Bas Vivarais elle fut touchée très tôt par la Réforme.

Olivier de Serres y nait en 1539. Sa famille a fait fortune dans le commerce du drap. Il reçoit l’enseignement d’un précepteur, étudie le latin et le grec, puis complète sa formation au fil de voyages en Italie, Suisse et Allemagne.

Son frère devient pasteur (Après des études à Lausanne il est pasteur de l’église réformée à Nîmes et Orange, puis l’historiographe d’Henri IV.) , mais Olivier de Serres est surtout considéré pour ses recherches agronomiques.

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Philippe Canaye, sieur de Fresnes : un huguenot au pays du sultan

Lors de l’été 1572, un jeune protestant, Philippe Canaye, termine un séjour d’études à Venise après quelques années passées en Allemagne. Une lettre de son père, avocat à Paris, lui apprend le massacre de la Saint Barthélémy. Il décide donc de retarder son retour en France et d’accompagner à Constantinople, l’ambassadeur français. Pendant une année, … Lire la suite

Le chemin des huguenots – Le Plessis Mornay – à la recherche d’une communauté oubliée

gravure de Philippe de Mornay, seigneur du PlessisEn 1559, Philippe de Mornay devint seigneur du Plessis. Il hérita de sa grand-tante maternelle d’un domaine : le Plessis-Marly, à Longvilliers dans les Yvelines. Il était donc paradoxal que la présence de protestants dans cette région soit toujours niée. De récentes recherches prouvent le contraire.

En 1601, le culte est établi au Plessis par Philippe de Mornay et Charlotte Arbalesque son épouse, conformément à la clause de l’édit de Nantes autorisant deux temples par baillage. Le temple a pu être édifié dès cette date. Il y avait aussi un cimetière. Maurice de Lauberan, Jacques Rondeau, Joseph Hammer furent les pasteurs de la paroisse.

50 familles, soit 200 à 250 personnes, tant du Plessis que des hameaux et villages alentours, Bouc-Etourdy, Saint Arnoult, Sermaise, Orcemont, Dourdan, forment cette communauté rurale qui semble avoir entretenu de bons rapports avec ses voisins catholiques. On y trouve des gentilshommes, dont à partir de 1664 les Chartier-Le Faucheux nouveaux propriétaires et seigneur du domaine, leur fermier, des marchands, des vignerons, un armurier, mais surtout pour plus du tiers, des ouvriers en soie. C’était l’activité de la ville proche de Dourdan qui bénéficiait d’un privilège accordé par Colbert pour la confection des bas. Colbert avait fait installer au château de Madrid (à Neuilly) une magnanerie et une manufacture de bas de soie au métier où plusieurs maitres de Dourdan ont été formés. Certains sont aussi installés à Paris dans l’enclos du Temple ; parmi eux, un maitre anglais, Richard King : des relations existent donc avec Paris et l’Angleterre. Il est possible que des muriers aient été cultivés dans la région…

Les premières persécutions s’abattent dès 1683, la rente du pasteur est donnée à l’Hôtel Dieu de Dourdan, le consistoire surveillé. Le 24 octobre 1685, sur ordre de Bazin de Bezon, intendant de la généralité d’Orléans, le temple est abattu, le cimetière détruit. En novembre, 52 personnes vont abjurer collectivement, principalement des femmes et leurs enfants.

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A 450 ans du colloque de Poissy, hommage à Michel de l’hospital, chancelier de France

Nous voulons aujourd’hui rendre hommage à Michel de l’Hospital, chancelier de France, un très grand français qui est mort de tristesse quelques mois après le massacre de la Saint Barthelemy, sans entrevoir l’aboutissement de ses efforts, que sera l’édit de Nantes, 25 ans plus tard. Il y a 450 ans, à l’automne 1561, près de … Lire la suite

L’année Henri IV

D’une année à l’autre, d’un siècle à l’autre, de Calvin à Henri IV L’année 2009 a été une année faste pour le protestantisme réformé avec les commémorations du 500e anniversaire de la naissance de Jean Calvin. Le Comité protestant des amitiés françaises à l’étranger n’est pas resté à l’écart de ce mouvement, en organisant en … Lire la suite

Renée de France (1510-1575), princesse royale, duchesse de Ferrare et dame de Montargis

À l’occasion du cinq-centième anniversaire de la naissance de Renée de France, princesse royale, duchesse de Ferrare et dame de Montargis, plusieurs biographies ont été publiées sur cette personnalité hors du commun. Née en1510 et morte en 1575, Renée de France était la fille cadette du roi de France Louis XII, et d’Anne de Bretagne. … Lire la suite

Lucas Cranach et Dürer ont exécuté plusieurs portraits de Luther et de Melanchthon

Une exposition « Cranach et son temps » ouvrira du 9 février au 23 mai 2011, au Musée du Luxembourg (19 rue de Vaugirard, 75006 Paris) dont la gestion a été récemment attribuée à la Réunion des Musées Nationaux. Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553), proche des premiers réformateurs luthériens à Wittemberg, est le témoin des profonds bouleversements politiques … Lire la suite

Un sculpteur protestant de la renaissance, Jean Goujon

Le cinquième centenaire de la naissance de Jean Goujon, une des figures majeures de la Renaissance française, mériterait une rétrospective officielle. Si ses sculptures sont saluées comme des chefs d’œuvres, plusieurs épisodes de sa vie sont restées mystérieuses. Il est né en Normandie en 1510, mais son style révèle qu’il s’est probablement formé en Italie … Lire la suite

D’une Église plantée à une Église dressée
L’exemple de l’Église réformée d’Anduze (1560)

Durant l’été 2010, une exposition était proposée aux visiteurs retraçant les 450 ans de l’Eglise réformée d’Anduze. C’est en effet le 20 juin 1560 que l’Eglise réformée d’Anduze a été « dressée » à Anduze. Pour Théodore de Bèze, le “successeur” de Calvin à Genève, le ministère de la parole et la discipline sont les … Lire la suite

Cinquième jubilé séculaire de Bernard Palissy (1510-2010)

Bernard Palissy
Bernard Palissy
Il y a cinq cents ans naissait Bernard Palissy à Saint-Avit, un hameau aux confins Nord du diocèse d’Agen. Les Palissy s’établirent à Saintes dans le sillage d’Antoine de Pons, gouverneur de Saintonge. Au retour de sa mission diplomatique à Ferrare auprès de la duchesse Renée de France, il avait rapporté d’Italie une merveilleuse coupe émaillée. Ebloui, le jeune Bernard Palissy entreprit de rechercher le secret de fabrication de l’émail blanc. De peintre verrier, il devint arpenteur-géomètre pour financer ses travaux et leva les plans des îles et marais salants de Saintonge. C’est l’origine de l’épisode où son épouse le tint pour « fol ». Il ne brûla que les palissades de son jardin et quelques lames de plancher pour achever une cuisson.

Bernard Palissy fut l’un des fondateurs de l’Eglise réformée de Saintes.

Découvert par le connétable Anne de Montmorency, il reçut la commande d’une grotte rustique pour le château d’Ecouen, et le roi Henri II lui paya 50 écus un bassin rustique décoré de végétaux, reptiles et coquillages moulés.

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