Le mois dernier, la Faculté de théologie protestante de Paris a eu l’heureuse idée de proposer une très intéressante exposition destinée à commémorer le 450ème anniversaire du Catéchisme de Heidelberg. Si l’exposition est
malheureusement aujourd’hui terminée, la réédition il y a quelques semaines chez Labor et fides, du Catéchisme avec une importante préface due à la plume du professeur Pierre-Olivier Léchot, permet de rappeler cet évènement majeur de la Réforme protestante.
La ville de Heidelberg, capitale du Palatinat en Allemagne, ne resta pas à l’écart du bouillonnement des idées nouvelles au XVIe siècle, puisque six mois après avoir affiché ses 95 thèses à Wittenberg, Martin Luther y est venu les présenter.
Ces idées nouvelles ont, on le sait, entrainé d’importants changements dans les méthodes éducatives. Jusqu’alors, l’enseignement, privilège des riches, était donné en latin. A mesure que la Réforme progressait, de nombreuses écoles, ouvertes tant aux garçons qu’aux filles, étaient créées avec trois matières principales : la lecture, l’écriture et … le catéchisme ! Il n’est dès lors pas surprenant que le besoin se soit fait sentir d’un catéchisme, un catéchisme qui contribuerait à l’unification et à la solidification de la réforme religieuse, tout en répondant à un besoin élémentaire en matière d’enseignement.