Madame de Staël (Lettre 60)

 

Négligée voire oubliée depuis longtemps, l’œuvre de Madame de Staël est cette année réapparue au premier plan de l’actualité culturelle à l’occasion du bicentenaire de sa mort : de Paris, ville où elle vit le jour en 1766, jusqu’à Coppet, son château du Pays de Vaud où elle vécut en exil, les spectacles, expositions et colloques se sont succédé ces mois-ci. Mais c’est encore l’édition qui en 2017 a le mieux honoré cette femme de lettres, Madame de Staël ayant fait son entrée, au printemps dernier, dans la collection de la Pléiade, aux éditions Gallimard, tandis qu’un volume de la collection Bouquin lui a été consacré aux éditions Robert Laffont.

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Nouvelles du protestantisme français (Lettre 60)

Le 500e anniversaire de la Réforme a suscité une multitude d’évènements, parution de livres, colloques, série de conférences, « repas propos de table », concerts et expositions. C’est le premier centenaire qui a vu l’Eglise catholique s’associer à la commémoration de la Réforme. Ainsi à Orléans, le samedi 21 octobre, une cérémonie interreligieuse a réuni à la … Lire la suite

Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger ( Lettre 60 )

Les 500 ans de la Réforme ont été célébrés dans le monde entier par toutes sortes de manifestations tournées vers le passé comme vers l’avenir.

A Beyrouth, l’Eglise protestante française a ponctué « une semaine de la Réformation » par des conférences au Collège protestant, le retour de sa grosse Bible restaurée au cours du culte, et l’inauguration du cimetière protestant agrémenté d’un jardin rénové par une équipe réunie autour du pasteur Pierre Lacoste.

A Genève, dans le cadre de l’exposition interactive « PRINT ! » du Musée international de la Réforme, une Bible a été imprimée sur une copie de la presse de Gutenberg de 3 mètres de haut, terminée le 31 octobre, jour de la Réformation.

Le 11 décembre 1518, le chapitre de Zurich élit le prédicateur Ulrich Zwingli à la cure de la cathédrale. Il mènera une réforme religieuse originale, concurrente et opposée à celle de Luther au sujet de la consubstantiation, plus proche de la Réforme française, de Guillaume Farel et Calvin.

Le Centre culturel hongrois de Paris (92 rue Bonaparte) a présenté en novembre-décembre une très intéressante exposition de panneaux illustrés sur Cinq siècles de la Réforme protestante hongroise aussi bien luthérienne, que calviniste ou unitarienne. Des cartes et une importante iconographie (portraits, objets du culte, églises, lycées…) donnaient un aperçu de la très riche histoire du protestantisme hongrois qui a façonné tout le pays jusqu’à nos jours. Au XVI e siècle et jusqu’à la recatholicisation pratiquée avec violence par les Habsbourg, la Hongrie a été protestante à plus de 80%. Aujourd’hui, 30% de la population est rattachée aux Eglises de la Réforme, dont environ 250 000 luthériens. L’apport des protestants hongrois au plan intellectuel, artistique et politique, dans le combat pour l’indépendance, est considérable et jalonne toute l’histoire nationale. Le 1er ministre et la majorité du gouvernement actuel, sont des protestants engagés. A Paris, l’Église protestante hongroise en France se réunit au temple du St-Esprit 5, rue Roquépine les 1ers dimanche du mois à 17h.

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Venise et la Réforme luthérienne

Dans le cadre de la commémoration de la Réforme, Venise a été élue ville européenne de la Réforme, par décision de la Municipalité et de la Conférence des Eglises protestantes d’Europe. Une cérémonie en l’église luthérienne de Venise, Campo S.S Apostoli, Canareggio, le 31 octobre 2016, célèbre cet événement.

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Louis Tronchin et Jean-Frédéric Ostervald

Louis Tronchin et Jean-Frédéric Ostervald sont deux personnalités importantes de la période qui voit le protestantisme passer de l’époque des orthodoxies à celle des Lumières. Figure marquante pour toute une génération de penseurs réformés (dont Pierre Bayle et Jean Le Clerc qui ont été ses élèves), Louis Tronchin fut, pendant près de vingt-cinq ans, le correspondant de Jean-Frédéric Ostervald après avoir été son professeur de théologie.

 

La correspondance que nous avons publiée en juin dernier chez l’éditeur suisse Alphil avec le concours de l’Association suisse pour l’histoire du Refuge huguenot, couvre en effet les années 1683 à 1705. Elle permet de jeter un regard nouveau sur les chantiers qu’ouvrent alors les deux hommes et qui vont transformer profondément la théologie et les pratiques calvinistes francophones.

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Le sculpteur Auguste Bartholdi (Lettre 59)

Lion de Belfort, statue de la Liberté, du général Rapp, de Washington, de La Fayette, et de Vercingétorix (la statue équestre de Vercingétorix, à Clermont-Ferrand (1903).), etc. Bartholdi, auteur de ces œuvres devenues symboles, est né dans une famille bourgeoise protestante de Colmar en 1834.

Son père meurt jeune. Sa mère, s’installe alors à Paris. Auguste fait ses études au lycée Louis-le-Grand tout en suivant les cours du sculpteur Antoine Etex et du peintre Ary Scheffer. Baccalauréat en poche (1852), il se lance directement dans la sculpture sans passer par les Beaux Arts, et installe son atelier rue Vavin (Puis, 30 rue d’Assas lors de sa destruction liée au percement du Bd Raspail.). D’un grand voyage en Egypte et au Yémen, il rapporte la pratique de la photographie, des dessins et le sens du monumental. Sa statue en marbre de Champollion orne la cour du Collège de France à Paris (1875).

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Nanteuil les Meaux, « capitale du protestantisme de la Brie » (Lettre 59)

 

 

 

 

 

Nanteuil-les-Meaux ? Ce village de Seine et Marne devrait tenir une place plus importante dans la mémoire protestante. Savez-vous, en effet, que c’est dans son faubourg de Chermont, que fut édifié en France un des tout premiers temples réformés, vers 1570 (Robert Mousseaux : « Chassés de Meaux et de l’église qu’ils avaient achetée, en raison des désordres qu’ils avaient commis en 1561,les protestants s’enfuient vers Nanteuil. Ils construisent sur la route à un km le temple de Cornillon, rasé en 1567, après la Surprise de Montceaux ». Selon Gal-Ladevèze (1112 S.H.P.F) ils commencent la construction du temple de Chermont en 1570, à 5 kms de Meaux.) ?

Ceci nous ramène aux origines de la Réforme française à Meaux. Le curé Briçonnet avait attiré (Dès 1508) à St-Germain-des-Prés, puis à Meaux dont il est nommé évêque en 1520, son ancien professeur Jacques Lefèvre d’Etaples, théologien humaniste qui traduit la Bible en français et professe un retour au christianisme des origines.   L’évêque Briçonnet reprend en main son diocèse, ne gardant que les meilleurs éléments de son clergé, et fait prêcher en français – et non en latin- à partir des épitres de Paul et des textes bibliques traduits par Lefèvre.

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Elie Faure, médecin et critique d’art lettre 59)

portrait d'Elie FaureEn juin et juillet, la ville de Sainte-Foy-la-Grande ( en juin sous l’égide de l’association Cœur de bastide et du Musée du pays foyen, en juillet à l’Hôtel-de-Ville de Sainte-Foy.), en Dordogne, va accueillir, après Paris(début avril 2017 à la mairie du 6eme arrondissement), une très intéressante exposition sur le célèbre historien de l’art Elie Faure. C’est son arrière petite fille, Juliette Hoffenberg qui, 80 ans après sa disparition, la présente avec un catalogue passionnant [aux éditions Somogy,] Elie Faure, Une collection particulière.

Cette exposition nous permet d’évoquer cette forte figure et sa famille.

Elie Faure est le petit-fils du pasteur de l’Eglise libre d’Orthez, Jacques Reclus. Ce pasteur aurait été particulièrement sévère. On rapporte ainsi qu’il enfermait ses enfants fautifs et leur faisait la lecture de la Bible huit heures d’affilée ! Par réaction peut-être, ses enfants ont mis toute leur ferveur à l’avènement d’une société laïque, fondée sur des principes communautaires.

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Nouvelles du protestantisme français (Lettre 59)

Du 20 mai au 17 décembre, une exposition au Musée Calvin à Noyon (Oise) : « 1517 aux origines de laAffiche de l'exposition aux origines de la Reforme     Réforme, Luther et Calvin fondateurs des protestantismes européens du XVIe siècle » présente ces deux fondateurs du protestantisme qui ne se sont jamais rencontrés, ont certains principes communs, d’autres différents, des caractères et natures contrastées, mais ont tous deux contribué à diffuser l’usage courant des langues vernaculaires dans des domaines où le latin était le seul véhicule.

Une exposition de panneaux créés par l’EPU du Sud-ouest, « Martin Luther, portes ouvertes à… » est présentée dans de nombreuses paroisses et lieux, assortie de conférences, créant des occasions de célébrer les 500 ans de la Réforme.

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Une récente plaque commémore à Paris le massacre de la Saint-Barthélemy, perpétré il y a 444 ans (Lettre 58)

Si, en ce mois d’aout, vous êtes à Paris, nous vous invitons à vous rendre au square du Vert Galant. Le 13 avril dernier, une plaque y a été apposée au pied du pont Neuf, évoquant le paroxysme de la violence des guerres de religion, en ces termes :

 

 

« Le 24 aout 1572 et les jours suivants Paris a été le théâtre du massacre de la Saint-Barthélemy. Après l’amiral Gaspard de Coligny plusieurs milliers de protestants furent assassinés du fait de leur religion.

Théodore Agrippa d’Aubigné l’évoque dans Les Tragiques :

« Jour, qui avec horreur parmi les jours se compte/

Qui se marque de rouge, et rougit de sa honte »

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