Gaspard de Coligny nait à Châtillon en 1519. Il reçoit une brillante éducation humaniste. Dès 1542, il entame une carrière militaire et se distingue rapidement par son audace. Coligny jouit d’une grande faveur à la cour d’Henri II qui le nomme amiral de France en 1552. Attiré par les idées de la Réforme, il se convertit au protestantisme. Par fidélité au roi, il commence par refuser la violence et condamne la conjuration d’Amboise. Au cours des premières guerres de religion, Coligny joue un rôle de premier plan. Suite à la mort du prince de Condé à Jarnac, il devient le chef incontesté des protestants. Après la Paix de Saint-Germain-en-Laye en 1570, il jouit à nouveau de la faveur du roi Charles IX. Le 22 août 1572, Coligny est blessé dans un attentat. Dans la nuit du 23 au 24 août, il est assassiné ; son corps, défenestré, est trainé dans les rues de Paris et pendu au gibet de Montfaucon. Gaspard de Coligny est la première victime du massacre de la Saint-Barthélemy.
France
Le graveur Bernard Picard, auteur du Traité des cérémonies religieuses de toutes les nations (Lettre 64),
Le graveur Bernard Picard, est né en 1673 à Paris. Il est formé par son père Etienne Picard, surnommé le Romain après un séjour à Rome, puis par les graveurs Benoît Audran et Sébastien Leclerc. Après des séjours aux Pays-Bas, en Angleterre et en Suède, Bernard Picard s’établit définitivement en Hollande, sans doute pour des raisons religieuses. D’origine catholique, il a fréquenté les jansénistes et se convertit au protestantisme, admis en 1712 à l’Eglise wallonne huguenote d’Amsterdam. Amsterdam où il meurt en 1733.
Nouvelles du protestantisme français (Lettre 64)
Gilles Teulié, professeur de civilisation britannique et du Commonwealth à l’université d’Aix Marseille, auteur d’une Histoire de l’Afrique du Sud des origines à nos jours, Ed. Taillandier, 2019 donnera une conférence 47 rue de Clichy, 75009 Paris, le vendredi 13 mars 2020 à 20 h 30, sur Les huguenots français en Afrique du Sud.
L’action de personnalités protestantes a été mise à l’honneur en 2019, notamment Irène Frachon, la pneumologue qui a été à l’origine de la dénonciation du scandale du Mediator responsable de graves complications cardiaques.
La France, objet d’une mission méthodiste épiscopale américaine au XXe siècle (Lettre 64)
Le méthodisme est un mouvement du « réveil » fondé au XVIIIes en Angleterre par deux pasteurs anglicans, les frères John et Charles Wesley, qui exhortent à une conversion personnelle active. Ils prônent l’évangélisation itinérante, l’action sociale éducative, les missions dans le monde entier. Le méthodisme s’est répandu en France où il est à l’origine des premières Ecoles du Dimanche et l’œuvre méthodiste la plus connue est l’Armée du Salut fondée par le pasteur William Booth et développée en France par sa fille Catherine.
« Maudits livres luthériens » (Lettre 63)
On peut lire ce genre de formule sous la plume de théologiens sourcilleux, ou dans des édits royaux, au temps de François 1er.
Depuis 1518, date de l’arrivée à Paris des premiers livres de Luther, le théologien allemand qui défiait Rome, toutes les autorités ont tenté de leur faire barrage.
500 ans après 1518 : belle occasion pour une exposition de ces livres à Paris.
La Bibliothèque Mazarine et la Société de l’histoire du protestantisme français ont ainsi réuni une sélection de leurs livres rares dans le cadre prestigieux de la Bibliothèque Mazarine.
La Cévenole et Ruben Saillens (Lettre 63)
Salut montagnes bien aimées,
Pays sacré de nos aïeux.
Vos vertes cimes sont semées,
De leur souvenir glorieux.
Élevez vos têtes chenues
Espérou, Bougès, Aigoual,
De leur gloire qui monte aux nues,
Vous n’êtes que le piédestal.
Refrain
Esprit qui les fis vivre,
Anime leurs enfants
Pour qu’ils sachent les suivre.
Cet hymne chanté depuis 1911 lors de chaque Assemblée du Désert le premier dimanche de septembre a une histoire, comme son auteur Ruben Saillens.
Ecrit en 1885, il a été chanté pour la première fois à l’occasion du bi centenaire de la Révocation de l’Edit de Nantes. Il célèbre le passé du protestantisme cévenol et la résistance des Camisards en lutte contre le pouvoir royal pour la défense de la liberté de la foi.
Garamond, une police de caractères venue du temps de la Réforme (Lettre 63)
Garamond, ce nom, souvenez-vous, apparait sur votre ordinateur lorsque vous choisissez une police de caractères. C’est une écriture fine et élégante utilisée dans les ouvrages des éditions La Pléiade. Claude Garamont (1499 – 1561) appartient à une génération d’imprimeurs à laquelle nous devons beaucoup. En effet, si l’imprimerie apparait en Europe avec Gutenberg vers … Lire la suite
Nouvelles du protestantisme français (Lettre 63)
Le colloque des musées protestants s’est déroulé du 2 au 5 mai 2019 à Mialet, permettant de découvrir les nouvelles salles aménagées au 1er étage du Musée du Désert, consacrées à une présentation générale de l’histoire du protestantisme dépassant celle du Désert cévenol. Cet été, lors de vos déplacements, pensez à rendre visite aux musées du protestantisme témoins de l’histoire régionale.
Vous trouverez en 3ème de couverture le programme estival du musée du Désert. Le thème des conférences de l’après-midi de l’Assemblée annuelle du Musée du Désert, cette année, le dimanche 1er septembre, mettront à l’honneur Théodore de Bèze, né il y a 500 ans.
Le protestantisme du Nord de la France et en Thiérache (Lettre 62)
Le protestantisme du Nord de la France est souvent méconnu, et une visite au temple-musée de Lemé en Thiérache, au nord de l’Aisne, rappelle son importance historique.
L’implantation du protestantisme en Thiérache remonterait aux tout débuts de la Réforme par le biais de paysans saisonniers venus faire les moissons aux alentours de Meaux. Meaux où est dressée en France la 1ère Eglise réformée, en 1545. Des groupuscules disséminés se réunissent pour lire la Bible et chanter des psaumes. En 1563, au Synode de La Ferté-sous-Jouarre, le pasteur de Montcornet est sollicité par la communauté de Parfondeval.
Annette Monod, l’ange du Vel d’hiv, de Drancy et des camps du Loiret (Lettre 62)
Permettez-moi de vous dire mon émotion de m’exprimer dans le cadre de l’émission des Amitiés huguenotes internationales pour vous parler du livre « Annette Monod, l’ange du Vel d’Hiv » écrit par Frédéric Anquetil et publié aux éditions Ampélos.
Tout d’abord, parce que le père d’Annette Monod, le pasteur André Monod, a consacré plus de trente années de sa vie aux Amitiés protestantes françaises à l’étranger.
Ensuite parce qu’Annette Monod était une cousine de ma grand-mère que nous rencontrions chaque année lors des réunions de famille organisées au moment de Noël. C’était une vieille dame discrète, assez effacée qui parlait peu, comme ces personnes qui ont beaucoup vécu.