Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 70)

 

L’archéologie livre de nouveaux éléments sur la connaissance du Moyen Orient, avec la découverte dans une grotte, en 2022, d’un trésor de pièces d’argent datant du règne du roi séleucide Antiochos IV (175-164 avant J-C.), Il s’agirait de la première preuve archéologique de la Révolte des Maccabées contre le royaume séleucide dans le désert de Judée, au sud-est de Jérusalem

L’Eglise française de Bâle a organisé diverses manifestations à l’occasion du 450e anniversaire de sa fondation en 1572. C’est la plus ancienne Eglise française, créée par les réfugiés huguenots, l’année même de la Saint Barthélemy. Pour marquer ce Jubilé, des visites commentées à travers la ville ont été organisées et une exposition « Sur les pas des huguenots – Chemins d’exil » présentée du 11 octobre au 13 novembre 2022. Bâle, ville commerçante, universitaire, et centre d’imprimerie a été, directement liée au processus d’accueil de réfugiés français, italiens et des Pays-Bas espagnols. Ce flux migratoire connut deux temps forts, autour de la Saint-Barthélemy (1572) et à la Révocation de l’édit de Nantes (1685). La première paroisse francophone est créée en 1572 avec le premier de ses pasteurs, Daniel Toussaint d’Orléans, qui écrit le 13 décembre qu’il a célébré le culte « en privé » (privatim) pour les familles étrangères de la ville.

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   Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 68)

 

L’Eglise française de Londres, dernière église du Refuge active en Angleterre, a réussi à lever assez de fonds (1,4 millions) pour assurer la rénovation, la transformation et l’aménagement de ses sous-sols, en faisant appel aux descendants de huguenots anglais, aux anciens et actuels membres de cette église, confortée par une participation de l’Eglise anglicane et même de catholiques, en dépit des difficultés engendrées par le Brexit et l’augmentation des coûts entre le projet et sa réalisation. Ainsi, le 14 novembre dernier, les locaux rénovés de l’Eglise protestante française de Soho à Londres ont été inaugurés, conjointement à la célébration du souvenir du 11 novembre. Devant une nombreuse assistance, Leila Hamrat, ancienne pasteure, a assuré la prédication. L’Eglise protestante de Soho pourra ainsi continuer à jouer outre-Manche un rôle majeur sur le plan de la spiritualité huguenote et des relations protestantes francophones.

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Olave Baden-Powell L’aventure scoute au féminin (Lettre 67)

par Denis Carbonnier

 

Iière d ecouverturedu livre de Ph. Maxence avec le portrait de Olave Baden PowellIl y a quelques années, lors des commémorations du centenaire du scoutisme, la personnalité de Robert Baden-Powell fut largement évoquée. On sait qu’il s’était rendu célèbre dans tout l’Empire britannique par son action durant la seconde Guerre des Boers en 1899-1900, au cours de laquelle il avait fait la preuve que des jeunes étaient tout à fait capables de réussir une mission, pourvu qu’on leur fasse confiance.

Son manuel, Scouting for boys, publié en 1908, fut un immense succès ; ses conseils suivis par nombre d’éducateurs auprès des jeunes garçons britanniques des quartiers déshérités. Le scoutisme était né. En 1910, ayant pris sa retraite avec le grade de lieutenant-général, il décida alors de mettre en pratique, au service de jeunes garçons et dans une optique de paix, tous les principes observés à la guerre.

Baden-Powell avait envisagé dès 1907 que le scoutisme puisse s’adresser aux deux sexes ; aucune structure n’avait cependant été mise en place pour les filles. Mais, sans attendre la moindre autorisation, les sœurs, cousines ou amies des jeunes adolescents qui pratiquaient le scoutisme, se sont lancées de leur côté, en revêtant l’uniforme scout, en se constituant en patrouilles, en choisissant leur totem, en préparant des épreuves devant les conduire à la promesse et aux brevets. Bref, elles étaient prêtes ! En 1910, la sœur cadette de Baden-Powell, Agnès, crée donc une structure pour les accueillir : les Girl-Scouts.

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Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 67)

La Huguenot Society of Great-Britain and Ireland a mis à profit la période de confinements Covid par l’enrichissement de son blog (www.huguenotsociety.org.uk/blog) dans lequel sa présidente, Barbara Julien, évoque les premières années de la Huguenot society créée l’année du bicentenaire de la Révocation de l’édit de Nantes par les directeurs du French Hospital, et ses connexions internationales, reconnue par le niveau de ses publications, et ses collections à la Huguenot Library.

La représentation d’un papillon (red admiral) a permis d’attribuer récemment un album de botanique illustré vers 1575 à l’aquarelle, conservé au Victoria & Albert Museum, à Jacques Le Moyne de Morgues (v.1533-1588) cartographe originaire de la vallée de la Loire, devenu Dieppois avant d’émigrer à Londres, qui illustra l’expédition française en Floride.

Les amis des réunions internationales de descendants de huguenots partageront la tristesse d’apprendre le décès, en mai dernier, de Wendy Bennett, dont le sourire et l’énergie nous manqueront.

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Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 64)

Timbre de theodore FontaneLa Journée huguenote allemande – Hugenottentag – s’est déroulée du 13 au 15 septembre 2019 dans une atmosphère très amicale à la paroisse de l’église réformée de Potsdam. Le programme s’articulait autour de la découverte de la ville, des conférences sur l’histoire mouvementée de la paroisse, et du célèbre romancier allemand de souche huguenote Théodore Fontane dont on fêtait le 200e anniversaire, la famille Dohna, et une excursion en bateau sur le « Wannsee », ainsi que l’assemblée générale de la Deutsche Hugenotten-Gesellschaft et le culte dominical.

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Trois étapes huguenotes de Londres à Canterbury en passant par Rochester (Lettre 63)

Une petite virée de 3 jours organisée en liaison avec la Société huguenote de Grande Bretagne et d’Irlande a permis dernièrement à une vingtaine d’adhérents des Amitiés huguenotes internationales de se rendre sur les traces des huguenots à Londres, Rochester et Canterbury.
A Londres, l’empreinte des huguenots est très vivace dans les quartiers de Spitalfields et Soho.

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Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 62)

La 18e réunion internationale de descendants de huguenots que les Amitiés huguenotes internationales a organisé à Reims en septembre 2018 a permis aux associations de descendants de huguenots des 10 pays représentées d’échanger sur leurs activités.

Mme et M. Koudal, respectivement présidente et trésorier, ont participé à la réunion de Reims, représentant « Det danske Huguenotsamfund”, la Fondation huguenote danoise, qui a fêté les 50 ans de sa création le 29 novembre 1968, par un culte à l’église réformée de Copenhague (Gothersgade 111), suivi d’une réception dans la crypte de l’église et la parution d’un livre de la présidente sur les huguenots au Danemark.

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Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 61)

 

Le Colloque des musées protestants d’Europe 2018 s’est réuni à Emden, en Frise orientale, au nord de l’Allemagne. Des interventions et visites de cette région côtière en partie gagnées sur la mer ont rappelé l’importance du port d’Emden, refuge des réformés français et hollandais, ainsi que des protestants anglais fuyant les Stuarts : aux XVIIe et XVIIIesiècles, sa flotte fut plus importante que celle des Anglais ! La Bibliothèque Jean a Lasco a été construite dans les années 1980 autour des ruines de la grande église réformée subsistant après les bombardements alliés de 1944. Le fonds ancien de la bibliothèque remonte à Jean a Lasco, théologien polonais qui y avait trouvé refuge à Emden et avait racheté la bibliothèque d’Erasme à la mort de l’humaniste. L’émission des AmHI du 4 novembre lui sera consacrée.

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L’Eglise protestante française de Soho à Londres (Lettre 60)

 

 

 

 

 

 

 

Alors que depuis le 23 juin 2016, le processus du Brexit soulève de nombreuses incertitudes quant au devenir de la communauté française du Royaume-Uni, l’organisme chargé du classement des monuments historiques, Historic England, vient de souligner, en août dernier, l’importance majeure, tant architecturale qu’historique, du temple de Soho square au centre de Londres en revoyant son classement d’un grade II à un grade II*, catégorie qui recouvre moins de 6% des bâtiments classés au Royaume-Uni et n’est accordé qu’aux bâtiments dits d’une importance particulière.
En cette année de célébration des 500 ans de la Réforme, Historic England a notamment justifié cette révision par le fait que l’Eglise de Soho, en tant que dernière église protestante française du Royaume-Uni, est devenu le symbole même de la tolérance religieuse anglaise qui les a vu accueillir dès le XVIe siècle les premiers réfugiés huguenots fuyant les persécutions en France.

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Claude de Sainliens : un huguenot bourbonnais au temps de Shakespeare et d’Elisabeth Iere

 

 

Peinture représentant Elizabeth I
Elizabeth vers 1588 (Wobern Abbey)

CG : Laurent Berec, bonjour. Vous avez consacré une biographie à Claude de Sainliens. Ce Bourbonnais arrive en Angleterre avant 1565, au début des guerres de Religion. S’exile-t-il pour des motifs religieux ?

 

LB : C’est un calviniste convaincu ; il croit à la grâce divine, au salut par la foi. A certains égards, c’est même un puritain. Il s’attaque par exemple à la danse, au jeu, au théâtre. Il est clair qu’il s’exile parce qu’il est protestant.

Mais c’est aussi un réfugié économique, qui réussit bien financièrement : il ouvre à Londres une école très cotée, où il enseigne le français ; il écrit aussi de nombreux ouvrages qui connaissent beaucoup de succès, notamment ses manuels scolaires de français et d’italien.

Consécration suprême : dès 1573, la reine Elisabeth en personne lui rend visite dans son école de Lewisham, à dix kilomètres de Londres.

 

CG : Sainliens s’intègre-t-il à la société anglaise ?   

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