Pour la 2ème année consécutive, les protestants se sont rassemblés autour de François Clavairoly et la Fédération protestante de France, le 4 novembre 2015, pour la cérémonie du ravivage de la flamme sous l’Arc de triomphe, initiée en novembre 2014 à l’occasion du centenaire de la Grande guerre. Après la Marseillaise, la musique des sapeurs pompiers de Paris a entraîné l’assemblée à chanter « A toi la gloire« .
A l’occasion du 500e anniversaire de la naissance de Sébastien Castellion (1515-2015), une exposition a été présentée dans le temple de l’Oratoire du Louvre, et une table ronde Sébastien Castellion : une leçon de tolérance pour notre époque ? a réuni en novembre, à l’Institut protestant de théologie plusieurs spécialistes de son œuvre, Pierre-Olivier Léchot, Anne-Claire Husser, Valentine Zuber (Le Castellion de Stefan Zweig), André Gounelle. La querelle opposant violemment Castellion à Calvin à propos de la mise à mort de Michel Servet a été réinterprétée et sa pensée appliquée aux défis politico-religieux du moment. « Tuer un homme ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme. Quand les Genevois ont fait périr Servet, ils ne défendaient pas une doctrine, ils tuaient un être humain : on ne prouve pas sa foi en brûlant un homme mais en se faisant brûler pour elle » avait-il écrit ! La thèse que lui avait consacrée Ferdinand Buisson a ainsi pesé sur la théologie protestante contemporaine libérale.