Évocation de l’histoire du protestantisme à Fontainebleau

Joyau de la Renaissance et résidence royale, le château de Fontainebleau, peut être évoqué comme le théâtre d’épisodes majeurs de l’histoire du protestantisme.

Sur un ancien donjon, François Ier crée en 1528, un immense château décoré par les brillants artistes italiens qui constituèrent la 1ère Ecole de Fontainebleau.

Si François 1er est hostile à la Réforme, sa mère, Louise de Savoie et sa sœur, Marguerite d’Angoulême sont les protectrices des premiers Réformateurs dont Lefèvre d’Etaples et les biblistes de Meaux : le protestantisme se répand rapidement dans leur entourage.

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Le Musée international de la Réforme à Genève

Voilà presque 500 ans que Calvin est arrivé à Genève et certaines expressions en portent toujours la marque : on parle de la Cité de Calvin, ou de la Rome protestante. Mais jusqu’à aujourd’hui, en dehors du célèbre Mur de la Réformation, qu’est-ce qui dans la ville l’indiquait ?

Or, maintenant, depuis le 15 avril dernier, est ouvert le M I R, le Musée international de la Réforme. Un parcours pédestre organisé à travers les vieilles rues conduit au Musée en passant par les hauts lieux de l’histoire de la Réforme. Donc désormais les Genevois, comme les visiteurs de passage, peuvent associer dans un même esprit de découverte Calvin, la Réforme et la ville. Mais oui ! il n’y avait pas encore de musée du protestantisme à Genève, alors que quinze provinces françaises s’honorent d’en avoir un. Ce sont d’ailleurs ces différents musées que, tel un guide touristique, présente la brochure éditée par le Centre Protestant d’Etudes et de Documentation : Les Musées du Protestantisme en France (CPED, 47 rue de Clichy, 75009 Paris)

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Mary Cassatt peintre américain impressionniste

Lary Cassatt, peintre américain impressionniste, est née en 1844 et morte en 1926.

Ce n’est tout de même pas ordinaire de parler d’un peintre à la radio, mais voilà que l’association huguenote de New York a récemment célébré le peintre ; ensuite il s’agit d’un peintre d’origine huguenote. Enfin le musée américain de Giverny présente jusqu’au 30 octobre une exposition intitulée « Le passage à Paris : les peintres américains en France 1870-1930 ». De plus, il y a eu cette année dans ce même musée de Giverny, une exposition d’avril à fin juillet qui présentait des gravures et estampes de Mary Cassatt.

Vous savez peut-être qu’il existe dans de nombreux pays du Refuge des associations huguenotes, en Australie, en Allemagne, en Grande-Bretagne et Irlande, en Pologne, aux Etats-Unis…

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Le poète huguenot Jean de La Taille, seigneur de Bondaroy

En prélude à une visite du Château de Chamerolles, dont la chapelle royale contient le plus ancien Décalogue huguenot connu en France, notre comité a visité le Manoir de Bondaroy, près de Pithiviers, la demeure du poète huguenot Jean de La Taille. C’est sur la route d’Orléans à Fontainebleau. Il en reste surtout une belle façade Est de l’enceinte, avec ses deux tours carrées et son porche central surmonté d’une chambre haute. Nous avons été accueillis par M. Eric de La Taille, dont le père Roland avait racheté le manoir de leurs ancêtres. C’est par lui que nous connaissons l’existence des Tables de la Loi huguenotes du Château de Chamerolles.

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Les protestants et Napoléon

Le 2 décembre1804, vingt-quatre délégués des églises réformées de France, dont vingt-deux pasteurs, assistèrent à notre-Dame de Paris au sacre de Napoléon, dont on commémore ces jours-ci le bicentenaire. Ils se retirèrent durant la messe pontificale, mais quelques jours plus tard, le pasteur parisien Marron rendit au pape Pie VII une visite de courtoisie. Ces deux faits donnent la mesure du chemin parcouru, alors que dix-huit ans plus tôt la religion catholique était encore la seule qui fût admise et pratiquée en France.

Sans doute la Révolution française a-t-elle posé en principe et en droit la liberté de culte pour des citoyens égaux devant la loi, ouvrant ainsi la voie à la réintégration des protestants dans la communauté nationale. Mais lorsque Bonaparte, devenu Premier consul en 1799, déclare que la Révolution est finie, les églises réformées sont en piètre état, les pasteurs en nombre insuffisant, et l’exercice du culte est défaillant. On compte alors environ 450 000 réformés, très inégalement répartis sur le territoire, mais que l’annexion de Genève et de Mulhouse en 1798 a sensiblement renforcé, et 200 000 luthériens, concentrés en Alsace et dans le pays de Montbéliard, devenu français en 1793.

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Le protestantisme en république tchèque

La Réforme a contribué profondément à l’identité de l’Europe. Elle est née au commencement du XVe siècle en République tchèque, et cette dernière est devenue membre de l’Union Européenne au mois de mai 2004.

Bien sûr, le concept de « réforme tchèque » n’indique aucun caractère nationaliste ; il désigne la spécificité de la Réforme dans ce pays, tout comme on dit « réforme allemande » –c’est-à-dire luthérienne- ou « réforme suisse –c’est-à-dire calviniste.

Tous les mouvements que l’on peut attacher à la Réforme partagent des idées communes. Ainsi par exemple :

  1. Tous tendent à rendre la Bible accessible à chacun, dans sa propre langue
  2. Tous soulignent le lien direct du croyant avec Dieu : ils refusent en effet que l’organisation ecclésiastique serve d’intermédiaire.

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Le cinq centième anniversaire de la naissance de Heinrich Bullinger

La Fédération des Eglises suisses, la ville et l’Eglise de Zürich, puis l’Université de Zürich, dans un grand congrès international, ont fêté cet été le 500e anniversaire de Heinrich Bullinger, né en 1504 à Bremgarten, dans l’actuel canton d’Argovie, mort à Zürich en 1575. Sans avoir eu dans l’histoire le même impact que Calvin, son contemporain, Bullinger est cependant l’une des grandes figures de la Réforme suisse et du protestantisme européen de son temps.

Entre Calvin et Bullinger, bien des proximités ont existé. A commencer par leur parcours : ce sont les études universitaires et les lectures humanistes qui ont mené les deux jeunes gens, en des lieux et des moments différents, à la nouvelle foi « évangélique » et à la théologie. Bullinger avant Calvin, et dans l’espace germanophone : dès 1520, à l’Université de Cologne, il découvre en même temps Erasme, Luther, les Pères de l’Eglise et l’Ecriture sainte. En 1523, il est acquis aux idées nouvelles ; appelé à l’école du couvent cistercien de Kappel, près de Zurich, il donne des cours sur l’épître aux Romains, à la manière humaniste « évangélique ». C’est à cette époque que Bullinger rencontre Zwingli, le prédicateur qui venait d’introduire à Zürich une « réforme » en rupture avec l’Eglise traditionnelle ; tous deux s’accordent sur le principe de l’Ecriture comme norme de toute doctrine et de toute pratique religieuse et éthique ; et sur une compréhension du sacrement de la cène, où la présence du corps du Christ est comprise de façon « symbolique ».

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Abraham Bosse (Tours 1604-Paris 1676), savant graveur protestant sous le regne de louis XIII

À l’occasion du quatrième centenaire de la naissance d’Abraham Bosse, deux expositions viennent de lui rendent hommage. L’une à Tours où il est né en 1604, l’autre à Paris où il fait son apprentissage, toute sa carrière et meurt en 1676.
Il est le fils d’un maître tailleur d’habits protestant, d’origine allemande, immigré à Tours à la fin du XVIe siècle. L’appartenance d’Abraham Bosse à la religion réformée est attestée par divers documents dont le contrat de son mariage avec Catherine Sabarrat , le 25 mai 1632 à l’Eglise réformée de Tours.

Il entre en apprentissage à Paris, en 1620 -il a alors 16 ans- chez Melchior Tavernier, également protestant, venu d’Anvers, et qui est un des éditeurs d’estampes et de livres illustrés les plus importants de l’époque. Il ne retourne qu’occasionnellement dans sa ville natale. Ses neuf enfants – dont cinq morts en bas âge- sont baptisés au temple de Charenton, et il est enterré au cimetière protestant des Saints Pères. Les registres paroissiaux de Charenton et du cimetière des Saints Pères ont brûlé lors de la commune en 1871, mais des copies antérieures ont préservé les traces de ces actes.

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Le pasteur Pierre Simond, fondateur de la colonie du Cap

Le Musée du Protestantisme dauphinois, au Poët-Laval, dans la Drôme, s’est intéressé, cette année, au pasteur Pierre SIMOND, un des fondateurs de la colonie huguenote du Cap, en Afrique du Sud.

Pierre Simond est né en 1651 à Nyons, en Dauphiné, à 30 km du Poët-Laval. Après des études à l’Académie de Die, il fut nommé pasteur à La Paillette-Montjoux, un petit village près de Dieulefit, puis dans les Hautes-Alpes. A la révocation de l’Edit de Nantes, il dut fuir la France pour les Pays-Bas. C’est là qu’il fut engagé pour prendre la tête, comme pasteur, d’un groupe de 150 huguenots français, volontaires pour peupler le comptoir de la Compagnie des Indes Orientales, au Cap de Bonne-Espérance.

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La famille de Beaulieu

Nous avons reçu une relation très intéressante et même touchante de la famille et de la vie du pasteur François de Beaulieu, maintenant âgé de 92 ans, qui vit à l’Ile-aux-Moines, dans le Golfe du Morbihan, depuis sa retraite, il y a 26 ans.

Les ancêtres français de monsieur de Beaulieu sont originaires de Rennes et se sont convertis dès le début du protestantisme en Bretagne. Jacques de Beaulieu, époux de Denise de Clary, figure parmi les anciens de la première paroisse réformée de Rennes, tout en exerçant la profession de procureur au Parlement de Rennes, de 1550 à 1562 . C’est probablement lui qui a laissé son nom au campus de l’Université de Rennes qui s’appelle Campus de Beaulieu.

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