Nouvelles du protestantisme français (Lettre 72)

Activités et expositions estivales Eté 2024

Si vos pas vous mènent dans les Cévennes, n’oubliez pas de consulter le site du photo de l'entrée du Musée du DésertMusée du Désert www.museedudesert.com qui vous propose un riche programme estival, des visites nocturnes théâtralisées, des conférences le mercredi, un nouveau spectacle historique son et lumière sur le thème de l’exil animé par 60 acteurs et 300 figurants, les 19-20-21 juillet (Réservations : https://www.billetweb.fr/exils1) et bien sur l’Assemblée du Désert le 1er septembre ! (Programme en 3° et 4° de couverture)

Le déroulement des JO à Paris  en 2024 constitue un des évènements marquants de 2024, occasion de rappeler que les protestants ont beaucoup contribué à la pratique du sport en France. Pionniers des sports de montagne, puis de nouveaux jeux collectifs importés de Grande-Bretagne et d’Amérique par le biais des YMCA (Young Men Christian Associations) et Unions chrétiennes de jeunes gens, ainsi que Thierry Rousset le rappelle dans deux textes radiodiffusés en mars et juin (p. et )

La Société de l’histoire du protestantisme français – SHPF – propose du 13 Affiche de la SHFP sur le sport. Restaurants d application hoteliermai au 2 août (54 rue des Saints Pères, Paris 7e, du mercredi au vendredi de 9h30- 17h30 ou sur r-v une exposition intitulée Sport et protestantisme : entre santé du corps et sport de masse qui revient sur le rôle joué par les protestants dans sa pratique. Sports de montagne, les liens entre sport et protestantisme sont multiples, sa pratique va se développer par les Unions chrétiennes de jeunes gens, et le scoutisme, la gymnastique, l’introduction de nouveaux sports d’équipe venus d’Angleterre et d’Amérique comme le football, le rugby, le basket et le volley. L’UCJG, 14 rue de Trévise à Paris, édifié en 1893 par l’architecte Bénard grâce à des crédits américains, comportait une piscine couverte et un gymnase incluant le 1er terrain de basket construit en France. Les implantations d’UCJG et UCJF, proposant des activités aux jeunes des paroisses protestantes, ainsi que les homes et orphelinats méthodistes en France créés après la 1ère guerre mondiale eurent un rôle déterminant, initiant les rencontres sportives, ainsi que le scoutisme unioniste (EEUdF), entrainèrent toute une jeunesse protestante à la pratique du sport de plein air.

Par ailleurs, une exposition de 10 panneaux proposée par l’Epudf de la région Sud-ouest circule dans différents lieux, temples et musées du protestantisme.

L’Ecole des Roches fondée en 1999, privée et non confessionnelle, compta de nombreux élèves protestants. Son modèle éducatif inspiré des collèges anglais divisait les emplois du temps en trois séquences : enseignements le matin, sports et éducation manuelle l’après-midi, éducation culturelle et religieuse le soir, accordant une grande importance au développement physique des enfants, par la gymnastique et les sports de plein air dans un environnement campagnard, proposant équitation, hockey, judo, escrime, boxe, et scoutisme dès 1911.

A l’exposition Horace Vernet (14/11/23 -17/03/24 à Versailles, on remarquait plusieurs portraits de la famille des banquiers Schickler d’origine suisse ; Jean-Georges Schickler (Bordeaux1793- Paris 1843) acquit à Paris, l’hôtel Crozat, 17 place Vendôme en 1828,  ornant son salon de plusieurs œuvres d’Horace Vernet, dont Jean-Georges Schickler) à cheval, chef d’escadron du canton de Bâle (1826) ainsi qu’un portrait d’un de ses fils David Schickler peint en 1833. Ses deux autres fils, Arthur et Fernand reprirent la banque qui gérait entre autres les avoirs du roi de Prusse qui les nomma barons (titre non transmissible) en 1870. Fernand fonda la Société de l’histoire du protestantisme français en 1852, pour laquelle il acquit l’immeuble du 54 rue des Saints-Pères, Paris 7°, destiné à la conservation et collationnement de documents concernant l’histoire du protestantisme. La SHPF continue à y assurer cette double mission patrimoniale et scientifique, avec sa bibliothèque de plus de 100 000 volumes, son fonds manuscrit et iconographique ouverts aux chercheurs et étudiants, sa Revue d’histoire du protestantisme, des conférences et expositions temporaires. Notons aussi que Paul Delaroche, gendre d’Horace Vernet, réalisa le Portrait d’Alexandre de Pourtalès-Gorgier en 1846 ; ce dernier, financier protestant suisse d’origine huguenote, possédait l’hôtel du 14 place Vendôme où il avait constitué une remarquable collection d’œuvres d’art que ses héritiers exposèrent à sa mort pendant 10 ans avant une vente mémorable en 1865. Marguerite, la fille d’Arthur Schickler épousa Hubert de Pourtales également amateur d’art. Une vente chez Sotherbys en mai 2019 dispersa l’exceptionnelle collection de leurs héritiers provenant en partie du château de Martinvast (Normandie), transmise à leur arrière-petit-fils Christian de Pourtalès décédé en 2018.

 

Une exposition Prosper Mérimée (1803-1870) au château de Compiègne, (décembre 2023- mars 2024), éclairait plusieurs facettes de sa personnalité, ses origines et ses relations avec ses contemporains de l’époque de Louis-Philippe à Napoléon III. Arrière-petit-fils de la femme de lettres Jeanne-Marie Le Prince de Beaumont (Rouen 1711-Avallon 1776) autrice de nombreux contes pour enfant dont « La Belle et la Bête », de parents peintres voltairiens et athées, Merimée fut, selon ses volontés testamentaires et par les soins de son amie anglaise Frances Lagden, inhumé dans le carré protestant du cimetière du Grand Jas à Cannes par le pasteur Napoléon Roussel. Inspecteur des Monuments historique, critique artistique, il est aussi à l’origine de nouvelles qui devinrent des opéras comme Carmen, la Périchole, le Théâtre du Saint-Sacrement, auteur d’une Chronique du règne de Charles IX, roman historique publié en 1829 mettant en scène les péripéties d’un jeune noble protestant venu à Paris rejoindre Coligny au moment de la Saint-Barthélemy, partagé entre son amour pour une fervente catholique et sa foi, dans lequel l’auteur manifeste une grande sympathie pour son personnage victime de l’intolérance religieuse.

L’exposition « Sacrilège ! L’Etat, les Religions et le Sacré » aux Archives nationales, Hôtel de Soubise, 60 rue des Francs-Bourgeois, 75001, abordait, jusqu’au 1er juillet,  2 500 ans d’histoire du sacrilège jusqu’à nos jours, la relation entre le pouvoir et le sacré, la laïcité, l’évolution de la notion de sacrilège à travers les siècles. Trois pièces prêtées par la SHPF évoquaient les guerres de Religion.

Photo détail de la Fontaine de InnocentsL’exposition dédiée à La Fontaine des Innocents et au sculpteur protestant Jean Goujon (Rouen 1510- Bologne 1567) est liée à la récente restauration de la fontaine et au dépôt des cinq reliefs des nymphes de Jean Goujon, présentés jusqu’au 25 août, du mardi au dimanche de 10 à 18h, au Musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné, 75003,https://www.carnavalet.paris.fr › où les bas-reliefs des Saisons ornent la cour d’honneur ;

Trois temples célèbrent leur centenaire. Le temple de Reims bombardé, reconstruit par l’architecte Charles Letrosne, qui édifia aussi d’autres bâtiments rémois, et consacré en 1923, poursuit ses festivités en 2024 par des concerts et conférences. Comme à Château-Thierry, cette construction de la période arts-déco conjuguée à une influence américaine introduit couleur et décoration avec des vitraux historiés et une peinture murale (recouverte ultérieurement) à Reims dont le chœur est orné d’un vitrail mettant en scène quatre fondateurs de la Réforme, Théodore de Bèze, Farel, Calvin, Zwingli. La disposition de la grande table de communion et un cloître-mémorial attenant au temple attestent de l’influence américaine des donateurs qui participèrent avec plusieurs pays dont l’Angleterre, l’Ecosse, la Hollande, la Suisse, le Danemark, la Suède, la Norvège, et même l’Allemagne à la collecte de fonds nécessaire à la reconstruction, via le Comité protestant français, ancêtre de notre association AmHI.

 Le Temple-mémorial américain de Château-Thierry, fut édifié par Achille-Henri Chauquet, autre architecte protestant à qui l’on doit plusieurs temples et Affiche  exposition du centenaire du temple de Château Thierry.églises luthériennes. Son centenaire a été fêté lors de trois jours consécutifs, du 30 mars au 2 juin, dans un climat d’amitié franco-américaine renouvelé, par un concert de musique américaine, une cérémonie officielle de souvenir et de reconnaissance associant ceux qui ont soutenu la restauration menée à bien depuis quelques années ; le dimanche par un culte commémoratif auquel ont participé les pasteurs Virginie Moyat, Pierre-Adrien Dumas et le lieutenant-colonel Kelly D. Porter, aumônier de l’armée américaine. Les circonstances historiques de sa construction, sa double fonction de mémorial dédié aux soldats de l’Eglise réformée américaine morts sur le sol français en 1917-18, et de lieu de culte offert à l’Union réformée de France le jour de son inauguration en 1924, l’iconographie de ses vitraux en font un lieu d’exception. Son histoire est aussi liée au Comité protestant et c’est à l’occasion de l’inauguration du temple-mémorial qu’eut lieu une des toutes premières transmissions radiodiffusées en direct depuis Château-Thierry relayée par les émetteurs de radio-PTT à Paris par la voix de son président d’alors, Paul Fuzier qui en commenta le déroulement ! Cette histoire est développée dans une petite exposition rappelant l’implantation du protestantisme local, la construction et un siècle de vie paroissiale.  Une occasion de découvrir aussi l’iconographie exceptionnelle des vitraux, évoquant l’histoire du début du protestantisme du XVIes et les liens d’amitié franco-américaine tissés depuis cette période à travers Coligny, qui tenta l’implantation de colonies huguenotes en Amérique, l’aide française incarnée par La Fayette lors de la guerre d’Indépendance et le général Pershing, d’origine alsacienne. Les environs de Château-Thierry sont très marqués par la survivance d’une communauté réformée depuis le XVIes., dont témoigne un temple consacré en 1792 dans le petit village de Monneaux, ainsi que par l’intervention américaine lors de la 2nde bataille de la Marne, qui peuvent faire l’objet de visites intéressantes proposées par l’association des Amis des temples de Château-Thierry et Monneaux (amistemple@orange.fr)

 

Carte postale ancienne du temple d'Albi.Le temple d’Albi dans le Tarn (https://albigeois.epudf.org) célèbre aussi son centenaire par une série de conférences, visites, concerts, et une exposition. Classé Monument historique en 2015, l’édifice a été, ce 16 juin, labellisé Patrimoine remarquable du XXe siècle. Albi quoique atteinte par le protestantisme dès le XVIes, réunit ses adeptes en des lieux éphémères jusqu’à la construction d’un premier temple en 1871 qui se révéla vite exigu. Plus ambitieux, le pasteur Emile Jolibois choisit un autre lieu, réunit des fonds auprès d’industriels de la région, ainsi que d’églises suisses et néerlandaises, et fit appel à l’architecte départemental d’origine protestante Léon Daures (1877-1973) pour cette construction de style néo-roman dont la façade est adossée à une grosse tour.

Par ailleurs, la Fondation du Patrimoine a décerné son prix Sésame, destiné à soutenir des bâtiments cultuels accueillant des activités culturelles, à deux temples protestants. Le temple d’Anduze élevé en 1823, fermé depuis 3 ans par un arrêté de mise en péril, fait actuellement l’objet de gros travaux sur la charpente et la toiture, le mobilier en bois et la rénovation des grandes verrières. Un des plus vaste de France, il possède un très bel orgue et offre une solution de repli lorsqu’il pleut à Mialet le jour de l’assemblée du Désert. Le second temple, construit en 1855-57 par le pasteur Emilien Frossard (1802-1881) à l’époque où le thermalisme y étaient réputé, est plus modeste mais, après restauration et une convention de mise à disposition avec l’EPUdF de Tarbes, l’association culturelle des Amis du Temple protestant de Bagnères-de-Bigorre-Espace Emilien Frossard créée en 2020 y organise de nombreux évènements culturels, artistiques ou scientifiques, des expositions, conférences, du théâtre et concerts. Le pasteur Frossard, pyrénéiste et esprit ouvert, a aussi été à l’origine de la société d’histoire du protestantisme de la société Ramond et de la création de l’observatoire du pic du Midi. Ce prix Sésame contribuera à la modernisation des conditions d’accueil des divers évènements culturels.

Le temple de l’Etoile, avenue de la Grande Armée à Paris, a été construit il y a 150 ans à l’initiative du pasteur Eugène Bersier, en 1874. Complétant son site internet performant, il lance à cette occasion, une nouvelle chaîne de podcasts avec des interviews-discussions de 58 minutes entre le pasteur et un invité, et prépare un week-end d’anniversaire fin septembre, dont un grand dîner le 28. La pasteure Nathalie Chaumet, précédemment à Passy-Annonciation vient renforcer en juillet l’équipe pastorale auprès de Louis Pernot. (https//etoile.pro)

 

Photo du Musée Jeae d'Albret à Orthez.Le musée Jeanne d’Albret, histoire du protestantisme béarnais, à Orthez, http://www.museejeannedalbret.com) a lancé avec la ville d’Orthez et la Fondation du patrimoine une levée de fonds pour soutenir les travaux d’urgence de la Maison Jeanne d’Albret. Sa très riche collection présente entre autres un rare méreau d’Orthez acquis en 2011, de 19 mm de diamètre, portant sur une face les lettres ORTES, de l’autre une coupe de communion entre un S et F (Sola Fide). Les méreaux étaient donnés par les anciens aux réformés pour participer à la cène. Du 6 juin au 6 juillet, le musée présente l’exposition itinérante Prendre racine, hommes et plantes,  montée par l’association Sur les pas des huguenots, évoquant les techniques agricoles (viticulture, sériculture, extraction du sucre de betterave, arboriculture) diffusées lors de l’exil des huguenots, et des personnalités marquantes telles qu’Olivier de Serres, Philippe Suchard ou encore Franz Karl Achard.

 

L’association d’Etudes vaudoises et Historiques du Lubéron (AEVHL) (www.vaudoisduluberon.com) basée à Merindol poursuit activement son projet de futur musée tout en animant son centre d’évocation La Muse, étape de l’itinéraire vauclusien « Sur les Pas des huguenots » en liaison avec villages de Mérindol à Montbrun en passant par Lacoste, Saint Pantaléon, Murs, Saint Hubert, et sa poursuite vers Châtillon-en Diois.

À la suite de la transformation de l’association Sur les Pas des Huguenots et des Vaudois en Fédération Nationale, l’association Exils huguenots en baronnies provençales (https://exils-huguenots-baronnies.webnode.fr/ joue un rôle local en animant des randonnées et rencontres sur la partie drômoise.

 

Dans le cadre des 150 ans de la disparition de François Guizot, l’Association François Guizot a organisé le 24 mai, au Val Richer (Normandie), une conférence « L’école socle de la nation » par Edouard Philippe, maire du Havre, ancien Premier ministre. La conférence du samedi 14 septembre à 17h. à la SHPF,  François Guizot et le protestantisme français sous le Second Empire, sera donnée par le professeur André Encrevé : à la Société de l’Histoire du Protestantisme Français, 54 rue des Saints-Pères, Paris 7e (entrée libre, consultation en ligne du programme des conférences sur le site http://www.shpf.fr).  Gabrielle Cadier parlera de L’entourage féminin de Guizot lors d’une conférence à Mialet, au musée du Désert, le  14 août, et la chronique des AmHI d’octobre s’en fera l’écho.

La maison Albert Schweitzer à Munster a accueilli en mai un festival Folk&Fusion, dont le 17 mai, un concert dénommé « A l’orée de la forêt dense » de percussions africaines avec Stéphane Ngono et des lectures scéniques de textes sur le respect de la vie d’Albert Schweitzer avec Claude Hunsiger. L’un originaire du cameroun, conteur, chanteur, percussionniste multi-instrumentiste évoque l’ambiance et l’histoire des peuples de la forêt équatoriale, le second, pasteur français, participe à la recherche et l’expérimentatin de la spiritualité et de la foi au service de tous.

Le musée de la France protestante de l’Ouest, au château du Bois Tiffrais, sur la commune de Monsireigne a aussi lancé une campagne de dons par la Fondation du Patrimoine www.fondationpatrimoine.org/les-projets/museeprotestant-du-bois-tiffrais-amonsireigne. Sa présentation rénovée ces dernières années s’est enrichie et fait revivre cinq siècles d’histoire protestante en Vendée à travers de nombreux documents, objets, lettres et gravures illustrant le quotidien des familles, leur culture, leur façon de vivre leur foi, et des personnalités qui ont marqué plus largement l’histoire, étayée par des recherches généalogiques identifiant métiers et trajectoires. A quelques dizaines de kilomètres du Puy-du-Fou est ainsi évoquée toute une facette d’histoire régionale moins connue, mais que Jules Michelet qualifiait de « quadrilatère sacré du Calvinisme « au XVIes.

A Nantes, l’association Culture Evénements Patrimoine Protestants en Loire-Atlantique (CEPP-LA), créée en 2016 pour donner un cadre aux événements organisés à l’occasion des 500 ans de la Réforme, et présidée par Mme Sarah Poussielgue, présente une exposition permanente dans le temple de Nantes et multiplie les rendez-vous pour faire connaître le patrimoine et l’histoire du protestantisme.

L’Église protestante unie en région parisienne a organisé le 4 mai 2024, le Festival Terre d’Espérance dans le parc du temple de Boissy-Saint-Léger et du collège Bernard Palissy (94), réunissant les paroisses de la région parisienne lors d’une grande journée d’information de sensibilisation autour des enjeux du dérèglement climatique, d’écologie, de justice sociale et de foi, ponctuée de rencontres, débats, prière, moments festifs et de jeux organisés par les scouts pour les enfants. Les paroisses sont conseillées par la Commission travaux régionale, attentive, entre autres, aux travaux d’isolation et d’économie d’énergie des presbytères et églises ; Eglise verte accompagne une démarche éco-responsable des chrétiens.

 

 

Strasbourg ayant reçu le label  « capitale mondiale du livre » de l’UNESCO pour l’année 2024 ; deux personnalités locales férues de livres, sont mises à l’honneur par deux expositions : le théologien Édouard Reuss (1804-1891) à la médiathèque protestante du Stift, une institution privée dépendant du chapitre de Saint-Thomas et de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine.et une seconde sur son fils Rodolphe Reuss (1841-1924), bibliothécaire et historien, à la médiathèque André-Malraux du 8 juin au 17 août.

L’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (Uepal) a célébré les 500 Gravure de Martin Bucer.ans de l’arrivée de Martin Bucer en 1523 à Strasbourg dont il fut le Réformateur. Né en Alsace, à Sélestat en 1491 dans une famille de tonneliers, il entre au couvent des Dominicains de Sélestat puis à l’université de Heidelberg en 1517. Touché par l’humanisme chrétien d’Erasme, il admire Luther et cherche à concilier ses positions avec celles de Zwingli. Il se marie avec une ancienne nonne, Elisabeth Silbereisen en 1522, est excommunié et se réfugie à Strasbourg où il est aidé par Matthieu Zell. En 1529, la messe y est supprimée, il devient pasteur de la paroisse Saint-Thomas, rédige la confession de foi tétrapolitaine (de Strasbourg, Memmingen, Constance et Lindau), participe avec Jean Sturm à l’ouverture du Gymnase en 1538 et s’efforce de concilier les différents courants réformateurs, laissant à la postérité l’image qu’un précurseur de l’œcuménisme. Expulsé de Strasbourg en 1549, il s’exile en Angleterre, tombe malade et meurt à Cambridge en 1551.

 

La Maison du Protestantisme Poitevin et le Musée du Poitou Protestant de Beaussais   (www.museepoitouprotestant.com/ 05 49 32 83 16) accueillent cet été l’exposition Histoire des Migrations protestantes en Franconie (Bavière), accompagnée d’un catalogue traduit en français, présentée à Nuremberg en 2023, mise au point et coordonnée dans le cadre d’un projet européen par le directeur du musée de Rummelsberg, Thomas Greif qui vint faire une conférence inaugurale le 26 mai.  Parallèlement, l’équipe du musée de Beaussais propose des animations pour les enfants pendant les vacances.

 

 

Affiche de l'exposition Histoires des Migrations protestantes.La Société de l’Histoire du Protestantisme dans la Vallée de la Dordogne (SHPVD) Centre d’archives & Bibliothèque (contact@shpvd.org), s’associe, dans le cadre de la connaissance du Patrimoine girondin, à « La fête à Léo » qui propose des promenades découvertes,  expositions et soirées musicales sensibilisant le public aux patrimoine et paysages de Dordogne. Léo Douyn (1816-1896), paysagiste lié à l’Ecole de Barbizon, devenu archéologue, professeur de dessin au collège des Jésuites de Bordeaux puis au Lycée, co-fondateur de la Société archéologique et conservateur du musée des antiquité de Bordeaux, a laissé un fonds iconographique exceptionnel composé de croquis, gravures et essais de reconstitution de monuments disparus. L’exposition 2024 proposée à la Maison Bost, à La Force : « Tous idiots ? mais encore… » et un livre de Laurent Gervereau (Ed ; Nuage Vert), invitent à une vraie interrogation sur la normalité.

 

La communauté des Diaconesses a élu en 2024 sa nouvelle prieure, sœur Anne, qui succède à sœur Mireille. Au cours de ces dernières années, alliant spiritualité et professionnalisation, la communauté des Diaconesses de Reuilly fondée en 1841 par Caroline Malvesin a évolué en un groupement d’établissements intégrés en 2009 dans une Fondation à but non lucratif qui accompagne chaque année plus de 9000 personnes, et s’est élargie à de nouvelles activités, notamment en faveur de l’accueil des enfants, des personnes âgées et des réfugiés. A la présidence du conseil, le pasteur Jean-Charles Tenreiro, juste retraité du poste à Levallois après avoir été président de l’Epudf-Région parisienne, a pris la succession du pasteur Marcel Manoël.  Les locaux de Reuilly ont été modernisés, le grand amphithéâtre construit en sous-sol a accueilli le synode régional en 2023, et la renommée de l’établissement assurant une formation de pointe d’infirmières et sage-femmes ainsi que le suivi médical complet des femmes, depuis les problèmes d’infertilité, puis autour de la maternité est classé dans les meilleurs.

Le docteur Jean-Gustave Hentz a été nommé chevalier de la Légion d’honneur par Emmanuel Macron (promotion juillet 2024). Spécialiste de la transplantation pulmonaire à Strasbourg, président de la commission Éthique et société de la Fédération protestante de France (FPF), vice-président du conseil synodal de l’Église protestante réformée d’Alsace et de Lorraine (EPRAL), auteur d’Accompagnement spirituel des personnes en fin de vie (éd. Labor et Fides, 2015) il a œuvré sur le projet de loi sur la fin de vie débattu en 2024 où en est la loi ? avec le remaniement ?

 

L’association Ile de Ré patrimoine, présidée par le journaliste Indalacio Alvarez, pense avoir identifié le site de la bataille du pont de Feneau, dans une zone marécageuse située à l’Ouest de Loix, sur le domaine de la Davière, en confrontant le tableau de Laurent de La Hyre, « La défaite des Anglais en l’Ile de Ré par l’armée française le 8 novembre 1627», acquis en 2009 et restauré par le Musée de l’Armée, au récit laissé par Jacques Isnard au XVIIe s. Prélude au siège de La Rochelle, les troupes du maréchal Henri de Schomberg y décimèrent les 3000 soldats de l’armée de Buckingham venus prêter main forte aux troupes protestantes de Soubise qui prit la fuite en bateau avec les survivants. Des fouilles archéologiques devraient être entreprises en 2025 pour confirmer cette hypothèse.

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