Du 20 mai au 17 décembre, une exposition au Musée Calvin à Noyon (Oise) : « 1517 aux origines de la Réforme, Luther et Calvin fondateurs des protestantismes européens du XVIe siècle » présente ces deux fondateurs du protestantisme qui ne se sont jamais rencontrés, ont certains principes communs, d’autres différents, des caractères et natures contrastées, mais ont tous deux contribué à diffuser l’usage courant des langues vernaculaires dans des domaines où le latin était le seul véhicule.
Une exposition de panneaux créés par l’EPU du Sud-ouest, « Martin Luther, portes ouvertes à… » est présentée dans de nombreuses paroisses et lieux, assortie de conférences, créant des occasions de célébrer les 500 ans de la Réforme.
Du 19 juin au 28 juillet, du lundi au vendredi (9-17h), une exposition évoque « Les débuts du protestantisme dans le Loiret » aux Archives départementales d’Orléans. Les idées de Luther furent connues très tôt à Orléans, dont la faculté de droit humaniste était fréquentée par les étudiants germaniques et…Calvin. Sont exposés de nombreux documents provenant des Archives départementales, de la Médiathèque d’Orléans et de l’association « Mémoire protestante en Orléanais » : plans anciens, livres rares, gravures et portraits, une maquette du temple de Bionne, des documents administratifs du XVIe et des manuscrits, dont les magnifiques enluminures des registres des procurateurs de la Nation germanique qui accueillit, au sein de l’Université d’Orléans au XVIe siècle, de nombreux étudiants luthériens. De grandes familles nobles adoptèrent la foi réformée participant à sa propagation.
Le 21 octobre, à 17h, à la cathédrale d’Orléans, les manifestations organisées pour 500ème anniversaire de la Réforme se concluront par une célébration œcuménique à l’invitation de l’évêque, Mgr Jacques Blaquart, d’Agnès Lefranc, pasteur de l’Église protestante unie, et de différents responsables d’Églises protestantes. Une plaque commémorant cette célébration pour l’unité et la paix sera placée à proximité de celle qui, depuis 1600, fait mémoire de la pose de la première pierre par le roi Henri IV après les exactions commises par les protestants en 1568.
Le programme de protestants en fête 2017 est en ligne. Les points forts en seront Strasbourg, vivre la fraternité; du 27 au 29 octobre 2017, ainsi que Vivre la fraternité à Bordeaux les 14 et 15 octobre. Deux jours de fêtes, expositions, conférences, dispute théologique, visites guidées du Bordeaux protestant, animations et concerts.
La Fondation John Bost a inauguré son musée, la Maison John et Eugénie Bost, le 4 mars, jour du bicentenaire de la naissance de son fondateur. John Bost a fondé les asiles de la Force, aujourd’hui Fondation John Bost, élevant les neuf premiers bâtiments à partir de 1848. Fils de pasteur, il devint lui-même pasteur de la paroisse de La Force, en Dordogne, en 1844, et consacra sa vie à créer des lieux de vie pour ceux qui trouvaient difficilement leur place dans la société. « Ceux que tous repoussent, je les accueillerai au nom de mon Maître« . Reconnue d’utilité publique depuis 1877, la Fondation John BOST a une vocation sanitaire et médico-sociale, accueille plus de 1500 enfants, adolescents, adultes, personnes handicapées vieillissantes, ainsi que des personnes âgées dépendantes dans le cadre des prises en charge de moyenne et longue durée. Le musée utilise pour sa mise en scène les moyens les plus modernes, pour évoquer l’œuvre de son fondateur qui, épaulé par sa remarquable épouse, sut accompagner l’épanouissement de chaque individu en fonction de ses possibilités par la musique, le contact avec la nature, les animaux. Deux ouvrages ont accompagné cette ouverture : John Bost, un précurseur à La Force, bande dessinée, par Bruno Loth et Vincent Henry (Editions La Boite à Bulles), et le Journal d’Eugénie Bost, femme de tête, femme de cœur, femme de foi, par Gabrielle Cadier (Editions Ampelos). Parallèlement, La Saga Bost, par Patrick Cabanel et Laurent Gervereau, (Editions Labor et Fides) évoque d’autres personnalités de cette nombreuse famille.
Le chemin international de randonnée des huguenots, suivant les voies de l’exil des protestants huguenots et Vaudois (www.surlespasdeshuguenots.eu) a désormais pour point de départ le Musée du Désert à Mialet, rejoignant à Die celui du Poët-Laval, en passant par des lieux intimement liés à l’histoire des protestants cévenols et ardéchois.
Le Centre de documentation Jean Rivierre (5 impasse du temple, 79800 La Couarde – Tel. 05 49 32 83 16) couplé au Musée du Poitou Protestant (Place de la Mairie 79370 Beaussais) abrite une base de ressources généalogiques d’environ 260 000 actes (naissance, décès, mariages, abjurations,…) et 2 000 ouvrages sur l’histoire du Poitou protestant. Une conférence « La psycho-généalogie, ou comment se libérer des maux de nos ancêtres » a abordé la généalogie sous un angle un peu inhabituel : Mireille Lusseau, thérapeute cognitif et comportemental à Melle s’intéresse au « génosociogramme » et la psychogénéalogie dans le traitement de souffrances remontant à des évènements transgénérationnels…
Un colloque international à l’église et au château de Montcornet (Ardennes, au sud de Rocroi) a été consacré aux thèmes de la frontière, des Croÿ et de Montcornet à l’occasion du 450e anniversaire de la mort d’Antoine de Croÿ, « le calviniste« . Odile Jurbert a évoqué la figure de ce prince mal connu, tentant d’en dresser un portrait plus conforme à la vérité que celui la légende noire d’origine catholique.
Suite à l’achat récent du portrait de son fondateur Aignan–Thomas Desfriches, le musée des Beaux-Arts d’Orléans dédie (jusqu’au 15 septembre) une exposition au portraitiste pastelliste Jean-Baptiste Perronneau (Paris 1715 – Amsterdam 1783) qui conforte le fait qu’il se soit exilé au Pays-Bas et ait voyagé dans toute l’Europe, car protestant. Nombre de personnages dont il a exécuté le portrait le sont, tels le négociant bordelais Fleuriau et sa femme Marie-Anne Suzanne Liège, l’industriel du textile hollandais installé à Abbeville Abraham van Robais, la reine consort du Danemark, Louise de Hesse-Cassel, et celui qui est considéré comme le créateur du ballet moderne, grande figure internationale de l’histoire de la danse, Jean-Georges Noverre (le jour de sa naissance, le 29 avril, est devenu la Journée internationale de la danse !).
Le bicentenaire de la mort de Germaine de Staël (Paris 1766 – 1817), est marqué par des conférences et spectacles, du 13 au 15 juillet, à Paris (Hôtel de Gallifet) et au château de Coppet. Européenne, franco-suisse, la fille du banquier genevois Jacques Necker (ministre des finances de Louis XVI) et de la vaudoise Suzanne Curchod, était devenue baronne de Staël-Holstein par son mariage avec le baron Erik Magnus de Staël-Holstein, ambassadeur du roi Gustave III de Suède auprès de la cour de France à Versailles, son aîné de dix-sept ans, dont elle se sépare en 1800. Elle s’est imposée comme écrivain et philosophe sous le nom de Madame de Staël. Elevée dans le milieu du salon littéraire parisien de sa mère, chassée de Paris par napoléon, elle s’exile en Suisse, dans le château familial de Coppet, publie De l’Allemagne (1813), qui fait connaître la littérature allemande et introduit le romantisme en France. Ses héroïnes de romans, Delphine (1802) et Corinne ou l’Italie (1807) entravées par les contraintes sociales, et sa liaison affichée avec Benjamin Constant, protestant comme elle, contribuent à la considérer comme une des pionnières du féminisme.
Mme de Staël et le groupe de Coppet, gravure de Debucourt.