L’exécution de Jean Calas, le 10 mars 1762, à Toulouse, sous l’accusation, sans preuve, d’avoir assassiné un de ses fils réputé converti au catholicisme eut un grand retentissement dans l’opinion, grâce à Voltaire qui fit réviser le procès et réhabiliter la mémoire de Calas. Cette affaire sera évoquée lors des conférences de l’après-midi à la prochaine assemblée du Désert (cf. 4e de couverture). Cette gravure représente les Calas emprisonnés à la Conciergerie en attendant la révision du procès.
Du 28 au 31 avril, le Colloque des musées protestants d’Europe s’est réuni dans le Tarn, à Ferrières, autour de la présentation du tout nouveau et résolument moderne Musée du Protestantisme, De la Réforme à la laïcité par son conservateur, Patrick Cabanel et son équipe. Les exposés se déroulaient dans le majestueux temple de Vabres, autour de questionnements tels que « Dieu s’expose-t-il au musée ? », « les musées qui bougent », « Visibilité des musées protestants ».
Une conférence de Jérôme de La Noé, à l’Observatoire Aquitain des Sciences de l’Univers (77, Avenue Denfert Rochereau 75014 Paris) a évoqué en mars une personnalité scientifique protestante un peu oubliée, » Georges Rayet, fondateur de l’observatoire de Bordeaux. » « Issu d’une famille paternelle de notables quercinois et d’une famille maternelle de pasteurs et d’industriels alsaciens, Georges Rayet nait à Bordeaux en 1839, puis entre à l’ENS dont il sort pour être recruté par Urbain Le Verrier à l’Observatoire de Paris pour le service de météorologie. Passionné d’astronomie, il découvre les étoiles particulières dites de Wolf-Rayet. Doté d’un fort tempérament, il conteste les directions de Delaunay et de Le Verrier. Il s’active alors à la fondation de l’observatoire de Bordeaux, conçoit et installe les instruments, s’investit dans la Carte du Ciel et mène une vie toute consacrée à l’astronomie jusqu’à son décès en 1906. »
Un grand scientifique protestant vient de nous quitter le 15 mai 2012, à 91 ans : le biologiste Yves Laporte, membre de l’académie des sciences (section biologie humaine et sciences médicales). Ses principales recherches ont porté sur l’organisation fonctionnelle de la moelle épinière, l’innervation et les propriétés sensori-motrices des muscles striés, les fuseaux neuromusculaires. Il était professeur honoraire au Collège de France (chaire de neurophysiologie) dont il avait été l’Administrateur, de 1980 à 1991. Son épouse, Béatrice Colomb de Daunant, décédée l’année dernière, a beaucoup œuvré à la bibliothèque de la SHPF, et à la recherche de souches résistantes à la maladie du châtaigner en Cévennes.
Pour le centenaire de sa mort, on peut évoquer la personnalité de l’historien Gabriel Monod (Le Havre 1844-Versailles 1912) reçu premier à l’agrégation d’histoire en 1865 devant Eugène Lavisse. Il fonde en 1876 la Revue historique, basée sur une conception rigoureuse du travail d’historien, se référant aux sources et aux archives et faisant la part belle à l’histoire du protestantisme. En 1906 sa chaire au Collège de France est intitulée «histoire générale et méthode historique». Dreyfusard convaincu, il avait épouse Olga Herzen (1851-1953), fille d’Alexandre Herzen surnommé le père du socialisme russe.
A l’occasion du bicentenaire de la naissance d’Eugène Casalis (Orthez 1812-Paris 1891) le musée Jeanne d’Albret d’Orthez a présenté une exposition « Du Béarn à l’Afrique, à la suite du missionnaire Eugène Casalis« , assortie de toute une série de conférences sur son action au Lesotho où il fit œuvre de pionnier missionnaire, avant de diriger la Société des missions évangéliques de Paris (SMEP) pendant 25 ans. Pour communiquer avec la population, il se fit ethnologue, linguiste, diplomate.
Un colloque Le monde atlantique d’Antoine Benezet, aura lieu les 30, 31 mai et 1er juin 2013 à Paris (Universités Paris Diderot et Paris 8–Vincennes) à l’occasion du tricentenaire d’Antoine Benezet, huguenot né à Saint-Quentin en 1713, d’une famille est originaire de la Vaunage, et qui, devenu quaker à Philadelphie, inspira la croisade antiesclavagiste à la fin du XVIIIe siècle. Le colloque aura pour axes de réflexion la France, les huguenots et le Refuge dans sa diversité, l’histoire sociale et spirituelle des colonies britanniques d’Amérique du nord, le combat antiesclavagiste des Quakers nord-américains.
La Cause, créée en 1920 par le pasteur Freddy Durrleman et dirigée depuis 1993 par le pasteur Alain Deheuvels, est une Fondation reconnue d’utilité publique qui compte environ 300 bénévoles. Membre de la FPF, et financée exclusivement par des dons, ses actions s’adressent aux handicapés visuels, aux couples et célibataires, à l’enfance vulnérable. Elle met sa bibliothèque sonore constituée d’ouvrages littéraires divers (dont la Bible) enregistrés sur CD ou MP3 à la disposition des mal voyants du monde entier par des envois en franchise postale. Elle recherche également des parrainages pour des enfants malvoyants de l’école bilingue de Yaoundé. Pour tout renseignement ou mieux connaître cette fondation qui diffuse également un journal et est éditeur de livres en relation avec l’histoire du protestantisme, adressez-vous à la Fondation La Cause, tel.01 39 70 60 52; aveugle@lacause.org
Après Strasbourg en 2009, la 2e édition de Protestants en fête, associée à un rassemblement de jeunes, aura lieu à Paris, du 27 au 29 septembre 2013, et commence à être préparée activement par la Fédération Protestante de France. Retenez dès à présent votre week-end qui sera ponctué par diverses conférences, débats, animations, présentations, un spectacle musical le samedi soir et un culte célébré le dimanche dans le Palais Omnisport de Paris Bercy. Le Comité des Amitiés françaises à l’étranger projette de tenir un stand commun avec la Société de l’Histoire du Protestantisme Français et le Centre Protestant d’Etudes et de Documentation (CPED). Nous aurons besoin de toutes vos bonnes volontés pour organiser des permanences ! Nous remercions d’avance ceux qui se proposeront de nous aider.